La médiatisation de plusieurs affaires, impliquant des enfants et des adolescents, a propulsé le harcèlement scolaire au rang des préoccupations majeures des parents. Si le numérique a amplifié ce phénomène, il ne date pourtant pas d’hier. Déjà présent dans des époques très anciennes, il a commencé à être étudié en Norvège dans les années 70, mais ce n’est qu’au début des années 2000 que la France a commencé à prendre le sujet au sérieux.
Aujourd’hui, un consensus existe sur la définition du harcèlement scolaire :
“Une série d’actions négatives répétées par un groupe d’élèves en direction d’une cible dans l’incapacité de se défendre.” (JP Bellon)
Cette définition permet de différencier le harcèlement des moqueries ponctuelles entre élèves, des maladresses relationnelles ou des habitudes propres à certains groupes scolaires. Les mots-clés sont répétition et incapacité à se défendre.
Les études montrent que certains enfants, victimes de harcèlement, hésitent à en parler à leurs parents. Ce silence peut être incompris des parents qui s’interrogent : “Pourquoi ne m’as-tu rien dit ?” ou encore “Tu sais que tu peux tout me dire…”.
La posture des parents est un élément clé lors de la découverte du harcèlement. Voici quelques maladresses courantes qui peuvent aggraver la situation :
“Tu es certain que tu ne l’as pas cherché ?”
“Ne les écoutes pas” ou “Insulte-les toi aussi ! Apprends à te défendre.”
“Et toi, tu es toujours sympa avec les autres ?”
“Je vais aller voir cet enfant à la sortie, il va m’entendre ! J’irai parler à ses parents !”
Bien que ces réactions partent d’une intention bienveillante, elles peuvent empirer la situation en encourageant une escalade de violence. L’enfant, craignant que l’intervention de ses parents n’aggrave son quotidien, préférera souvent se taire.
Que faire alors ? La réponse tient en un mot : écouter. Il est essentiel d’adopter une posture d’écoute bienveillante et sans jugement, pour que l’enfant puisse se sentir compris et en confiance.
Quelques phrases-clés à adopter :
Ces paroles agissent comme des premiers secours psychologiques. Elles ne résolvent pas immédiatement le problème, mais elles permettent à l’enfant de se sentir pris en charge et en sécurité.
Une fois que l’enfant se sent écouté et en confiance, il est essentiel d’impliquer les professionnels compétents. Aujourd’hui, de plus en plus d’établissements scolaires disposent d’équipes formées à la gestion des situations de harcèlement. Le programme PHARE, par exemple, permet de résoudre près de 80% des cas de harcèlement en milieu scolaire.
Chez APcomm, nous avons fait le choix d’aider, depuis plusieurs années, les parents et les professionnels à mieux comprendre le harcèlement scolaire et à adopter la posture la plus juste pour accompagner les enfants et les ados.
Si cette thématique vous intéresse, n’hésitez pas à consulter nos programmes ou à nous contacter directement pour en discuter.
Notre formation « Comprendre l’impact du handicap sur la parentalité » permet aux professionnels d’accompagner au mieux les parents dans leurs difficultés face au handicap. Nous avons envie de partager avec vous certains enseignements de cette formation.
L’annonce d’un handicap, qu’elle survienne à la naissance ou après un diagnostic tardif, constitue un véritable tremblement de terre pour les familles. Ce moment charnière divise leur vie en deux époques : « l’avant », où les rêves et projets répondaient à une norme attendue, et l’« après », où il faut reconstruire un quotidien autour de nouvelles réalités. Les parents entament alors un parcours jalonné de défis émotionnels, administratifs et sociaux, dans lequel ils doivent constamment se battre pour leur enfant et leur propre équilibre.
Dans de nombreux cas, le parcours commence par une errance diagnostique, souvent marquée par de multiples consultations et des avis médicaux contradictoires. Les parents perçoivent des signaux précoces chez leur enfant, mais ces inquiétudes sont parfois minimisées par les professionnels.
Les diagnostics tardifs, comme dans le cas des troubles du spectre autistique, prolongent l’incertitude et retardent la mise en place de mesures adaptées pour l’enfant. Cette période d’attente peut être traumatisante pour les parents, qui oscillent entre espoir et frustration.
Chaque étape de la vie de l’enfant vient réactiver des émotions enfouies et des peurs latentes. L’entrée à l’école, par exemple, est un moment critique. Les parents doivent faire face à des établissements souvent mal préparés pour accueillir des enfants en situation de handicap. Le manque de formation du personnel scolaire, combiné aux regards parfois jugeants d’autres familles, alourdit cette épreuve.
La puberté, une autre étape essentielle, amplifie les questionnements autour de l’autonomie future de l’enfant. Les parents doivent alors naviguer entre l’angoisse de l’avenir et les transformations physiques et psychologiques de leur enfant, qui peuvent accentuer la différence perçue. Ces épisodes répétés réactivent un deuil partiel, celui de l’enfant idéal, tout en renforçant le besoin de s’adapter sans cesse.
La culpabilité est omniprésente dans la vie des parents d’enfants en situation de handicap. Cette culpabilité peut être alimentée par un sentiment de responsabilité inconsciente envers le handicap de l’enfant ou par des reproches mutuels dans le couple. Le désir de surprotection, bien qu’animé par l’amour, risque parfois de limiter l’épanouissement de l’enfant en le maintenant dans une dépendance excessive (Korff-Sausse, 2007).
Ce poids émotionnel peut être atténué par des interventions précoces et un accompagnement bienveillant de la part des professionnels. Ces derniers ont un rôle crucial dans l’écoute active des parents et dans la reconnaissance de leurs efforts.
Le parcours des parents ne peut être traversé sans un soutien extérieur. Les associations de parents jouent un rôle essentiel en offrant des espaces de partages et d’entraide. Elles permettent aux familles de briser l’isolement et de trouver des solutions pratiques à leurs problèmes quotidiens.
Les professionnels de santé et de l’éducation doivent également y contribuer en créant des environnements inclusifs et en aidant les familles à naviguer dans les complexités administratives. Cette coopération est essentielle afin de garantir le bien-être des enfants et celui de leurs parents.
La parentalité, dans ce contexte, demande une capacité à voir au-delà des déficits pour percevoir les forces et les potentiels uniques de chaque enfant. Accepter les limites tout en célébrant chaque progrès permet aux parents de redécouvrir une forme de bonheur et de satisfaction.
Cette réinvention de la parentalité s’appuie sur des moments de réorganisation, où les parents adaptent leur quotidien aux besoins spécifiques de leur enfant, tout en apprenant à relâcher certaines pressions qu’ils se mettent eux-mêmes.
Le parcours des parents d’enfants en situation de handicap est une véritable odyssée, marquée par des épreuves et des victoires quotidiennes. Ce courage mérite d’être reconnu et soutenu par des politiques publiques ambitieuses, des professionnels formés et une société inclusive.
C’est exactement ce que nous espérons favoriser lors de nos formations, en permettant aux professionnels de mieux appréhender l’impact du handicap sur la parentalité. Si vous aussi, vous accompagnez des parents et souhaitez devenir plus compétents sur ces questions, nous vous invitons à consulter le programme de cette formation ici (apcomm.fr).
Devenir parent est une expérience unique et bouleversante. C’est un mélange de joie immense et de préoccupations constantes. L’équilibre du couple, si c’est le premier ou de la famille s’ils sont déjà parents, est perturbé à chaque naissance et c’est tout à fait normal. Les futurs parents s’interrogent sur les changements à venir dans leur quotidien. L’augmentation des tâches domestiques, la diminution du temps pour soi et pour le couple, ainsi que la réorganisation professionnelle sont autant de défis qu’ils vont devoir appréhender.
Lorsqu’un enfant arrive au monde, les parents développent un instinct naturel de protection. Ils cherchent à anticiper tous les dangers qui pourraient le menacer dans la petite enfance : maladies, accidents domestiques, et même plus tard : harcèlement scolaire, mauvaises fréquentations… Chaque nouvelle étape de la vie de l’enfant apporte son lot de préoccupations. En même temps, tous les parents espèrent offrir le meilleur à leur enfant. Ils rêvent qu’il soit performant en sport, à l’école et dans sa vie relationnelle. Bref, qu’il soit épanoui. Certains parents doivent faire face à des défis particuliers, comme un enfant en situation de handicap ou une maladie chronique. Ces situations demandent une adaptation constante et un soutien renforcé, autant pour l’enfant que pour les parents
Tous vont devoir trouver un équilibre entre encouragement et respect de l’individualité de chaque enfant.
Au-delà des attentes envers leur enfant, les parents ont aussi des exigences envers eux-mêmes. Ils veulent tout offrir : une sécurité financière, du temps, de l’amour, de l’écoute et de la patience. Ils souhaitent ne pas être injustes, être fermes sans crier, favoriser l’estime de soi de leur enfant et lui donner le bon exemple. Cette pression peut devenir une source de stress importante, d’autant plus que les médias véhiculent des modèles idéalisés de parentalité qui peuvent renforcer la pression et la culpabilité des parents qui ont l’impression de ne jamais en faire assez.
Malgré les inquiétudes et le stress liés à l’éducation d’un enfant, la parentalité est aussi une source de moments inoubliables. Les premiers sourires, les câlins, les éclats de rire, les progrès et les petites victoires du quotidien apportent une immense fierté aux parents. Ces instants de bonheur compensent largement les difficultés et rappellent que, malgré les défis, être parent est une aventure exceptionnelle.
Devenir parent, c’est savoir prendre du recul face à ces représentations idéalisées et se rappeler que chaque famille est unique. Il n’existe pas une seule manière d’être un « bon » parent, et ce qui fonctionne pour certains ne convient pas nécessairement à d’autres.
Devenir parent, c’est apprendre à se faire confiance et écouter ses propres instincts pour mieux vivre sa parentalité.
Devenir parent, c’est accepter de ne pas tout maîtriser. C’est apprendre chaque jour aux côtés de son enfant, s’adapter et grandir avec lui. Ce voyage est parfois épuisant, mais il est surtout une expérience enrichissante et pleine de sens. ❤️
Les formations à l’accompagnement parental proposées par APcomm comprennent des activités et des outils permettant d’aider les parents à travailler sur leur équilibre familial. N’hésitez pas à consulter notre catalogue pour en savoir plus.
Quand nous animons les ateliers pour les parents de jeunes enfants, ils nous partagent parfois les questions les plus gênantes de leurs chers bambins.
Et oui, les jeunes enfants sont naturellement curieux et posent souvent des questions qui peuvent déstabiliser les adultes. Aborder ces interrogations avec honnêteté et sensibilité est essentiel pour leur développement et pour instaurer une relation de confiance.
Voici quelques conseils que nous partageons en atelier pour répondre à quelques-unes de leurs questions :
Lorsqu’un enfant demande comment les bébés sont conçus, il est important de fournir une réponse adaptée à son âge. Pour les plus jeunes, une explication simple peut suffire : « Les bébés grandissent dans le ventre de leur maman. » À mesure qu’ils grandissent, vous pouvez introduire des détails supplémentaires, en expliquant que le papa et la maman contribuent tous deux à la création d’un bébé. Il est essentiel de nommer les parties du corps par leurs noms corrects et d’éviter les surnoms, afin de ne pas transmettre de honte ou de gêne associée à ces sujets.
Les enfants peuvent poser des questions sur la situation financière de la famille. Il est conseillé de répondre de manière honnête tout en restant simple : « Nous avons assez d’argent pour acheter ce dont nous avons besoin, mais nous devons parfois faire des choix sur ce que nous achetons. » Cela peut être l’occasion d’aborder des notions de budget et de valeur des choses, en fonction de l’âge de l’enfant.
Lorsqu’un enfant s’interroge sur la méchanceté, il est important de reconnaître ses sentiments et de discuter des émotions humaines. Vous pouvez expliquer que parfois, les gens agissent mal parce qu’ils sont tristes, en colère ou qu’ils ne savent pas comment exprimer leurs sentiments autrement. Encouragez votre enfant à parler de ses propres émotions et à comprendre celles des autres.
Cette question offre une opportunité d’expliquer les raisons des règles familiales. Vous pouvez dire : « Les parents établissent des règles pour assurer la sécurité et le bien-être de la famille. Parfois tu peux le comprendre ; parfois c’est plus difficile ».
Aborder le sujet de la séparation ou du divorce peut être délicat. Il est essentiel de rassurer l’enfant en lui expliquant que ce n’est pas sa faute. Vous pouvez dire : « Parfois, les adultes décident de vivre séparément parce qu’ils ne s’entendent plus aussi bien, mais cela ne change en rien l’amour qu’ils ont pour toi. » Assurez-vous de répondre à ses questions avec honnêteté, tout en tenant compte de son âge et de sa sensibilité.
Savoir comment communiquer s’apprend ; ce n’est pas inné. D’où l’importance des ateliers que nous proposons aux parents ou de nos formations pour les professionnels. Nos 4 modules pour les professionnels de la petite enfance continuent à les séduire et les convaincre depuis plus de 10 ans. N’hésitez pas à venir les découvrir dans les autres pages de notre site Internet.
Quand un tout petit hurle ou pleure sans que rien ne le console, sans que nous sachions pourquoi, nous sommes souvent bien démunis. Les émotions fortes sont souvent difficiles à vivre et peuvent générer de l’irritation chez nous parents par contagion émotionnelle.
Une émotion, c’est un réflexe de survie, un signal qui indique à notre cerveau qu’il se passe quelque chose et que nous devons réagir. C’est la combinaison d’une réaction biologique qui se manifeste par une sensation physique et qui génère un comportement. Elles nous permettent également de communiquer avec les autres et de nous motiver. Bref, elles sont indispensables.
Chez les tout-petits, elles sont intenses, il n’y a pas de filtre. Et c’est tout à fait normal car avant 8 ans (soyons large) la partie de notre cerveau qui nous permet de réguler les émotions, le cortex préfrontal (la zone située juste derrière notre front) n’est pas encore assez développé pour pouvoir le faire. Ce n’est pas qu’ils ne veulent pas, c’est qu’ils ne peuvent pas les contrôler. Ils subissent encore plus que nous cet état de débordement et ressortent épuisés par ces tsunamis émotionnels. Les pleurs ou les colères sont leur seul moyen d’exprimer leur mal-être lorsqu’ils sont bébés, ou une frustration lorsqu’ils commencent à gagner en autonomie mais n’arrivent pas toujours à leurs fins. Les pleurs et les colères sont aussi, pour eux, le seul moyen de demander de l’assistance : la nôtre bien sûr.
Les jeunes enfants ont donc besoin de temps et d’accompagnement pour apprendre à réguler ces émotions débordantes. Ils ont besoin de temps pour apprendre à gérer l’attente et la frustration. Ces stratégies de régulation vont s’acquérir progressivement, et en grande partie en observant l’entourage.
Oui, nous, les adultes.
Tout d’abord en s’occupant de nos propres émotions. Apprenons à les reconnaître, à les apprivoiser, les accepter. Et n’hésitons pas à le faire devant nos enfants. Expliquons ce que nous ressentons et nos stratégies pour les réguler, pour faire baisser leur intensité.
Nous pouvons aussi agir en changeant notre regard et nos croyances. Les colères font partie du développement de l’enfant. Elles ne sont pas dirigées contre nous. Et les enfants ne cherchent pas à nous manipuler lorsqu’ils explosent. Cela demanderait de la planification… et c’est notre cortex préfrontal qui nous permet de le faire. Rappelez-vous, cette partie du cerveau du tout-petit n’est pas encore opérationnelle.
Oui, attendre que l’orage passe. Lorsque la colère est redescendue, n’hésitons pas à lui poser des mots sur ces émotions et ces ressentis, tout en maintenant le cadre : « c’était un moment vraiment difficile ». Nous pouvons lui indiquer, lorsque le calme est revenu, comment il pourrait faire la prochaine fois, et lui donner des astuces en lui disant « peut-être que cela marchera aussi pour toi ».
Par contre, il ne faudra pas s’attendre à ce qu’il le fasse. Enfin… pas tout de suite. Il lui faudra sans doute s’entrainer de nombreuses fois avant d’arriver à réguler. Cela viendra peu à peu et d’autant plus vite si nous ne stigmatisons pas ces évènements et que nous accueillons ces émotions avec empathie : « oui, cela prend du temps d’arriver à faire quelque chose ».
Quant aux pleurs, surtout ceux des bébés, bien qu’ils servent à nous indiquer que notre enfant à besoin de nous, ils peuvent également être tellement stressants que nous pourrions devenir violents et les secouer. Que faire ? Reposer notre enfant dans son lit et sortir. Déléguer si c’est possible. Et pourquoi pas mettre un casque antibruit pour atténuer le stress.
Cela dépend de tant de facteurs. Peut-être sommes-nous anxieux et transmettons cette anxiété à notre enfant ? Peut-être parce qu’il a un tempérament plus réactif ? Certains enfants sont effectivement moins tolérants à la frustration, ils ont plus de mal à s’autoréguler. Dans tous les cas, c’est, là encore, en montrant l’exemple que peu à peu notre enfant y arrivera. Sans oublier les câlins, les massages, producteurs d’ocytocine et réducteurs de stress.
Et pourquoi est-ce important d’apprendre à nos enfants à réguler leurs émotions ? Car c’est un gage de réussite pour leur vie future. La recherche montre que ceux qui réussissent dans « la vie » sont ceux qui savent réguler rapidement leurs émotions et prendre ainsi de bonnes décisions. Mais c’est aussi le gage d’une vie sociale équilibrée. Le vive ensemble est un enjeu de taille pour les années à venir.
Cela fait 20 ans que nos ateliers APCOMM permettent aux parents et aux professionnels de prendre soin d’eux-mêmes pour prendre soin des autres. Nos formations à l’accompagnement parental offrent des informations scientifiques et de précieux outils pour apprivoiser nos émotions et mieux vivre cette période si intense de la petite enfance.
L’équipe APcomm vient de découvrir trois petites pépites sur la parentalité sur le site Yapaka.be : les livres du sociologue Gérard NEYRAND.
Ces ouvrages et textes offrent une analyse approfondie des mutations sociales et des enjeux contemporains de la parentalité. Voilà ce que nous en avons retenu :
La parentalité occupe aujourd’hui une place centrale dans les discours sociétaux. Les parents sont perçus comme les principaux responsables du devenir de leurs enfants et, par extension, de l’avenir de la société. Cet investissement croissant s’accompagne toutefois d’une pression immense, amplifiée par des attentes souvent contradictoires. De nombreux paradoxes contemporains de la parentalité conduisent un grand nombre de parents à un sentiment chronique de culpabilité.
Depuis les années 1980, le concept de parentalité s’est imposé comme une notion centrale dans les discours sociaux, politiques et médiatiques. Les parents sont souvent dépeints comme les seuls véritables « architectes » de l’épanouissement de leurs enfants.
Cependant, cette focalisation éclipse souvent la richesse de l’éducation partagée. Les enseignants, les pairs et les autres figures adultes sont relégués à un rôle secondaire. La parentalité est ainsi érigée en norme « tout-en-un », plaçant les parents sous une pression constante pour être exemplaires en tout point—émotionnellement, éducativement, financièrement. Or, disons-le franchement, une telle perfection n’est pas possible.
Cette sur-responsabilisation engendre une culpabilité diffuse chez les parents. Le moindre faux pas est perçu comme un échec irrémédiable. Paradoxalement, les évolutions sociales—comme l’égalisation des genres et l’émancipation individuelle—ont ajouté de nouveaux défis à la parentalité. Les parents, souvent tiraillés entre leurs responsabilités professionnelles et familiales, peinent à concilier ces deux sphères.
Dans ce contexte, les pouvoirs publics ont adopté des stratégies souvent contradictoires : soutenir les parents tout en les surveillant de près. Ce double discours accentue leur sentiment d’incompétence et de culpabilité, surtout face aux jugements extérieurs.
Un autre paradoxe réside dans les attentes opposées imposées aux parents. D’un côté, ils doivent être des éducateurs exemplaires ; de l’autre, ils doivent laisser leurs enfants devenir autonomes. Cette tension entre émancipation et contrôle est particulièrement prégnante dans les sociétés contemporaines où l’accent est mis sur l’indépendance des individus.
Les parents oublient souvent qu’ils disposent de temps. L’éducation ne s’achève pas à 18 ans ; les neurosciences montrent que la maturité du cerveau humain n’est atteinte qu’autour de 25 à 27 ans. Ce délai long signifie que les parents peuvent corriger, ajuster et apprendre avec leurs enfants au fil des années. Viser la perfection est non seulement inutile, mais contre-productif : les enfants ont besoin de parents humains, pas parfaits.
Pour éviter cette culpabilisation excessive, il est essentiel de réévaluer le rôle de la coéducation. Les parents ne sont pas seuls dans cette aventure. Les enseignants, les grands-parents, les associations et même les pairs de l’enfant participent à son développement. Reconnaître cette diversité d’influences permet de relâcher la pression et de favoriser un environnement éducatif plus sain.
De plus, une approche déculpabilisée implique de considérer l’éducation comme un processus dynamique, où les erreurs font partie de l’apprentissage, autant pour les parents que pour les enfants. La capacité à s’adapter, à demander de l’aide et à valoriser les petits succès est bien plus importante que l’atteinte d’un idéal inatteignable.
Les parents d’aujourd’hui doivent donc composer avec une multitude de paradoxes qui les placent dans une posture de culpabilité quasi permanente.
Mais nous pensons à APcomm qu’ils ne sont pas condamnés à se sentir ainsi et qu’ils peuvent être outillés dans leurs relations avec leurs enfants. Cela nécessite par contre d’être accompagnés par des professionnels eux-mêmes bien formés. D’où nos formations à l’accompagnement parental, qui permettent de proposer aux parents des informations scientifiques et des outils impactants. Pensez à programmer un rendez-vous téléphonique avec Sandrine. Elle vous expliquera tout ce que vous devez savoir : programme, modalités, infos pratiques…
Être parent c’est vivre une aventure, riche en émotions, parsemée d’obstacles plus ou moins importants et de moments magiques qu’on voudrait voir ne jamais s’arrêter.
Si cette aventure existe depuis…que les parents existent, elle est toujours impactée par l’époque dans laquelle elle se déroule. Et être parent en 2025 ce n’est pas être parent dans les années 80 ou 60 et encore moins durant les siècles précédents.
Pendant longtemps, être parent se résumait souvent à essayer autant que possible de maintenir ses enfants en vie pour leur permettre de devenir adultes et parents à leur tour. Assumer un rôle éducatif a ensuite été demandé aux parents.
Les changements rapides et profonds de notre société depuis le 20è siècle jusqu’à aujourd‘hui ont entrainé dans leur sillage de nombreux nouveaux défis pour les parents.
Les rythmes de vie ont changé, la technologie et le numérique ont envahis notre quotidien, la législation familiale a, elle aussi, subit d’importants changements.
Enfin, il n’y a plus un seul mais plusieurs modèles parentaux. Chaque évolution de la société demande aux parents un minimum d’adaptation.
Les meilleurs conseils prodigués par une personne, aussi experte soit elle, ne seront pas adaptés à un autre parent si les choix éducatifs, les valeurs et les besoins de ce dernier ne sont pas pris en compte.
Henri Laborit disait : « Si vous rencontrez quelqu’un vous affirmant qu’il sait comment on doit élever les enfants, je vous conseille de ne pas lui confier les vôtres. »
Chaque parent, et lui seul, sait comment il souhaite éduquer ses enfants. Cependant, de nombreux parents se retrouvent démunis dès que les choses ne se passent pas comme ils les avaient prévues. C’est là que les ennuis peuvent commencer. Des paroles que nous nous étions promis de ne pas répéter sortent alors de notre bouche ou nous en venons à adopter avec nos enfants des comportements qui pourtant nous ont laissé de mauvais souvenirs…
Pour éviter ces situations ou pour y mettre fin, certains parents partent à la recherche d’idées éducatives différentes en écrivant dans un moteur de recherche : « Comment faire pour arrêter de crier, pour éduquer sans punir etc… »
Et des propositions, aujourd’hui ils en trouvent beaucoup. La littérature sur la parentalité n’a jamais été aussi riche, les réseaux sociaux font naître chaque jour un nombre incalculable d’experts en parentalité et les annonces de coaching parental sont également florissantes. Certaines des informations trouvées sont pertinentes et utiles quand d’autres le sont nettement moins.
Les parents d’aujourd’hui cherchent un juste équilibre dans l’éducation de leurs enfants. Ils veulent de l’autorité mais pas de l’autoritarisme, de l’autonomie sans aller jusqu’au laxisme et souhaitent vivement responsabiliser leurs enfants de manière adaptée à leur âge.
Découvrir les grandes étapes du développement des enfants et des ados, notamment au niveau neurologique, leur permet de prendre conscience de ce qu’ils peuvent attendre de chaque enfant. « Je pensais que mon enfant ne voulait pas faire ce que je lui demandais. J’ai finalement réalisé qu’en fait, il ne pouvait pas toujours à cause de son immaturité cérébrale. » (Caroline, maman de 2 jeunes enfants)
Comprendre pourquoi certains outils de communication ne sont pas efficaces, altèrent la relation et l’estime de soi, donnent aux parents la motivation nécessaire à l’apprentissage de nouveaux outils plus efficaces et plus respectueux.
« La professionnelle qui m’accompagne m’a expliqué ce qu’est l’estime de soi en quelques minutes à l’aide d’une bouteille et d’un gobelet et j’ai réalisé combien ma façon de parler joue un rôle important sur l’estime de soi de mon fils. » (Jérôme, papa d’un ado)
Rendre les enfants acteurs de leur vie est un point important pour les parents d’aujourd’hui. En tenant compte de leur âge on peut petit à petit rendre les enfants plus autonomes et responsables. Les laisser faire quelques choix au quotidien en les laissant vivre les conséquences de leur choix favorise la responsabilisation.
Il tient en 2 points essentiels :
L’enseignement d’outils de communication accessibles à tous et adaptés au quotidien des parents
Le respect du type de parentalité et des choix éducatifs de chacun.
Et c’est ce choix que nous avons fait chez APcomm.
Depuis plus de 20 ans nous formons des professionnels de l’enfance et des professionnels à l’accompagnement parental tout en étant vigilant à ces deux points essentiels.
Nous intégrons également les dernières avancées en psychologie et en neuroscience.
Nous facilitons la découverte des différentes notions abordées comme la parentalité, les émotions, l’autorité, l’estime de soi en respectant le rythme des parents.
Cela leur permet de commencer à appréhender leur enfant autrement tout en comprenant mieux certains de leurs comportements.
Enfin, nous encourageons les parents à s’approprier et à tester chez eux les différents outils de communication proposés avant de débriefer avec le professionnel qui l’accompagne lors de leur prochaine rencontre.
Vous avez envie d’en savoir plus sur nos formations pour accompagner les parents dans le développement de leur compétences psycho-sociales, c’est ici !
Hello chers lecteurs ! Aujourd’hui, nous plongeons dans le monde fascinant des influenceurs, ces stars des réseaux sociaux qui captivent nos ados. Que vous ayez entendu ce terme mille fois ou que vous soyez nouveau dans l’univers des réseaux sociaux, il est crucial de comprendre qui sont ces influenceurs et comment ils impactent la vie de nos enfants.
Le terme d’influenceur, vous l’entendez souvent dans les médias, et surtout dans la bouche de votre ado. Mais savez-vous réellement ce que c’est ?
Dans le dictionnaire, l’influence est définie comme la capacité à modifier un comportement ou une manière de penser. Pour nos ados, qui ont grandi avec le numérique, les réseaux sociaux ont un impact réel sur leurs comportements. Sur ces plateformes, certaines personnes influencent leurs audiences en exposant leurs opinions ou leurs façons de consommer. Ce sont eux que l’on appelle les « influenceurs ».
Au cours de la dernière décennie, d’abord avec des blogs, puis sur YouTube, Instagram et aujourd’hui sur TikTok, ces influenceurs se sont fait connaître et apprécier par les internautes. Leur objectif est de créer des « communautés » d’abonnés fidèles. Huit personnes sur dix activent les notifications de leurs influenceurs préférés pour ne rien manquer de leurs vies.
Ils sont nombreux et varient en fonction des réseaux sociaux et des domaines qu’ils couvrent : gaming, humour, actualité, beauté, sport, cuisine, mode, voyages… Ils partagent leur passion avec les internautes à travers des posts ou des vidéos pour acquérir plus de followers et générer des profits.
Grâce à leur exposition sur Internet, les influenceurs peuvent agir sur les décisions d’achat de leurs followers. C’est pourquoi beaucoup deviennent des intermédiaires entre les marques et leurs communautés. Les marques bénéficient de leur visibilité, et les influenceurs sont rémunérés pour faire de la publicité. Pour convaincre leurs abonnés, ils créent une proximité et une confiance, faisant croire à un lien privilégié, comme un ami. Si un ami vous conseille un produit, vous aurez envie de le croire. C’est le « Best Friend Effect ».
Nos ados n’ont pas toujours conscience de ce mécanisme. Ils voient le partage d’une vie de rêve sans percevoir la manipulation qui peut se cacher derrière. Il faut reconnaître que cela est fait parfois avec beaucoup de tact ; parfois beaucoup moins.
Les réseaux sociaux sont le terrain de jeu favori des influenceurs. Mais quels sont les dangers de l’influence sur nos ados ?
Les réseaux sociaux font aujourd’hui partie intégrante de nos vies, et en particulier de celles de nos ados. Comme n’importe quel autre média, leur impact peut être aussi bien positif que négatif, en fonction du contenu et de l’état d’esprit dans lequel on le consomme.
Aujourd’hui, le discours des influenceurs préférés de nos ados a un impact direct sur les produits et les marques. En France, 75 % des internautes ont reconnu avoir acheté un produit après la publication d’un influenceur.
Mais certaines personnes ne sont pas forcément bonnes à suivre. Les jeunes, les plus influençables, sont fascinés par le quotidien des stars de télé-réalité : voitures de luxe, voyages au bout du monde, villas magnifiques… qu’ils se payent souvent grâce à des pratiques commerciales douteuses.
Un reportage de « Complément d’enquête » a mis en lumière ces pratiques. Certains influenceurs n’hésitent pas à promouvoir des produits – soins dentaires, compléments alimentaires, produits minceurs – pouvant être dangereux pour la santé, en faisant semblant de les avoir testés. Ils ne sont ni spécialistes ni scientifiques, mais assurent la qualité des produits vendus. Ces produits sont souvent de mauvaise qualité et vendus très chers. La pratique du « dropshipping » en est un exemple.
Face à la mise en lumière de ces arnaques, certains influenceurs se tournent vers la finance, incitant leur audience à placer de l’argent dans des pronostics sportifs, du trading, de la cryptomonnaie… Ces pratiques ciblent particulièrement les jeunes, plus sensibles aux addictions.
Bien sûr, tous les influenceurs ne sont pas des escrocs. Beaucoup partagent honnêtement leurs passions et expertises. Leur éthique professionnelle permet de protéger les jeunes. Il est crucial de développer l’esprit critique de nos ados pour qu’ils apprennent à voir au-delà du bling-bling.
Encore une expression anglaise qui touche le monde des influenceurs : le dropshipping ou « livraison directe ». C’est une vente sur internet où le vendeur ne se charge que de la commercialisation. Le fournisseur expédie directement au consommateur final. Cela permet de se lancer dans le e-commerce avec un faible investissement de départ, mais le consommateur ne connaît pas la provenance du produit ni sa qualité.
Même s’il ne se charge pas de la livraison, le vendeur reste responsable de la bonne exécution de la commande. Il doit s’assurer de travailler avec un fournisseur fiable et de vendre des produits conformes aux législations.
Si vous ou votre ado décidez d’acheter un produit sur le site d’un influenceur, vérifiez les informations suivantes : l’identité du professionnel et de l’hébergeur, la date de livraison, les caractéristiques des produits, le prix en euros toutes taxes comprises, les garanties légales et contractuelles, et le droit de rétractation. Méfiez-vous des pratiques comme le pré-cochage d’options payantes et les numéros d’appel surtaxés.
Nous pouvons apprendre à nos ados à devenir des consommateurs éclairés en leur expliquant ces pratiques et leurs objectifs. D’où l’importance d’être formés nous-mêmes, en tant qu’adultes, et de questionner parfois nos propres pratiques d’achat.
Les influenceurs jouent un rôle majeur dans la vie de nos ados. Il est important de comprendre leurs mécanismes et de guider nos enfants pour qu’ils puissent naviguer dans ce monde en toute sécurité. En développant leur esprit critique et en les informant sur les pratiques commerciales, nous pouvons les aider à faire des choix éclairés.
Merci de votre attention ! Si vous avez des questions ou des expériences à partager sur les influenceurs et nos ados, laissez un commentaire ci-dessous. Ensemble, nous pouvons aider nos ados à comprendre et à gérer l’influence des réseaux sociaux de manière responsable.
L’avènement de la télé-réalité a profondément modifié le paysage audiovisuel, captivant un public jeune et engendrant de vifs débats parmi les parents que nous sommes. Est-elle un vecteur d’évasion ou une influence pernicieuse pour nos adolescents ? Cet article se propose de démêler cette énigme, en scrutant les effets de la télé-réalité sur nos jeunes et en suggérant des approches pour une consommation plus consciente.
La télé-réalité en France a été catapultée sous les feux de la rampe avec le lancement de “Loft Story” en 2001, une émission qui a marqué les esprits par son concept novateur où des participants cohabitaient sous l’œil constant des caméras. Ce fut un tournant qui a pavé la voie à d’autres formats populaires tels que “Koh-Lanta”, “Secret Story”, ou encore “L’Amour est dans le Pré”, diversifiant ainsi le genre et enracinant sa place dans la culture médiatique française.
La télé-réalité se présente sous divers formats, de la survie en milieu hostile (“Koh-Lanta”) aux talents musicaux (“The Voice”), en passant par les romances (“Mariés au premier regard”) et les compétitions culinaires (“Top Chef”). Ces émissions partagent une caractéristique commune : elles mettent en scène la vie réelle et les interactions humaines, offrant aux téléspectateurs une fenêtre sur des expériences semblant authentiques, bien que souvent scénarisées
Les adolescents sont particulièrement attirés par des émissions comme “Les Anges” ou “Les Marseillais”, qui mettent en avant des jeunes naviguant à travers des défis, des relations et des succès. Ces programmes offrent des figures d’identification et un sentiment de réalité partagée, tout en étant une source riche de conversations avec leurs pairs.
Et comme ils entrent dans l’âge où il est important pour leur construction identitaire de se créer un nouveau cadre de référence, ils se jettent volontiers sur ces images volées au quotidien de jeunes gens dont le seul objectif est de faire du buzz.
Malgré leur popularité, ces émissions peuvent présenter des risques. Les adolescents exposés à “La Villa des Cœurs Brisés” ou “Les Marseillais” peuvent adopter des modèles de comportement problématiques, développer des attentes irréalistes en matière de relations et de succès, et subir une pression accrue concernant leur image corporelle.
Cependant, certains aspects de la télé-réalité, comme les talents révélés dans “Nouvelle Star” ou les compétences culinaires dans “Top Chef”, peuvent être source d’inspiration. Ces émissions peuvent encourager les jeunes à explorer et à développer leurs propres talents, tout en favorisant la compréhension et l’empathie à travers les défis rencontrés par les participants.
Dès lors, on voit bien que selon l’émission, l’effet peut être très différent. Alors que faire quand on est parent d’un ado qui raffole surtout des émissions de la première catégorie ?
Soyons honnête. Ce qui nous vient à l’esprit en voyant nos ados affalés devant un épisode des Marseillais, c’est plutôt de crier au scandale : « Quoi ! Tu ne vas pas regarder ces âneries ? Ils sont tous débiles là-dedans. Tu veux vraiment leur ressembler ? »
Pourtant si nous osons émettre cet avis, la réponse sera immédiate : fermeture de l’ado au dialogue : « de toutes façons mon parent est un ringard » et probablement, envie d’en regarder un peu plus, histoire de marquer sa différence et son opposition.
Alors, si au contraire, nous profitions de cette opportunité de transformer le visionnage de la télé-réalité en un exercice d’esprit critique. Par exemple, en discutant des émissions, comme “Koh-Lanta”, nous pouvons les amener à se positionner : serais-tu du genre à voter au mérite ou par affinité ? serais-tu le gars serviable et discret ou le grand stratège qui compte sur ses alliances pour y arriver ?
Pour des émissions comme Les Marseillais ou Les Anges ou Secret Story, nous pouvons les aider à distinguer le réel du scénarisé dans les dynamiques relationnelles exposées. « Que penses-tu de l’attitude de Jessica et Anthony vis-à-vis de Kim ? » En général, ils vont nous retourner un regard ahuri et nous dire qu’il sait très bien que c’est orchestré et que ce n’est pas du vrai. Eh bien dites-vous que vous avez déjà franchi l’étape essentielle de l’éducation : faire monter à la conscience que ce qui est diffusé n’appartient pas nécessairement à la réalité.
Cette amorce de discussion peut aussi nous donner l’occasion d’aller plus loin sur les valeurs de l’amour ou de l’amitié en rebondissant : « tu dis que c’est du faux, pourtant ça arrive dans la vraie vie qu’une fille pique le copain d’une autre ou vice-versa. Et toi qu’en dis-tu ? »
Ce que nous disons, c’est que la télé-réalité est une occasion comme une autre de développer l’esprit critique de nos ados à condition bien sûr que ce ne soit pas à haute dose.
Le seul hic dans l’histoire c’est que pour pouvoir discuter du sujet, il nous faut nous même regarder quelques-unes des émissions. Ça pique ! comme diraient nos ados.
La télé-réalité continuera de captiver et de diviser, offrant à la fois un miroir de nos sociétés et une fenêtre sur des mondes scénarisés. Pour nous, parents, l’enjeu réside dans l’accompagnement de nos adolescents vers une consommation réfléchie
Salut à tous les parents et passionnés de jeux vidéo ! Aujourd’hui, nous abordons un sujet souvent débattu et parfois controversé : les jeux vidéo.
Sont-ils une passion saine ou une addiction dangereuse ? La barrière est fine et la différence réside principalement dans le contrôle que le joueur a sur sa pratique.
On parle de passion lorsque la pratique des jeux vidéo est encadrée et perçue comme un loisir. Si votre ado joue par plaisir, avec enthousiasme et amusement, est capable de s’arrêter de jouer, a d’autres centres d’intérêts et sait socialiser en dehors des jeux, alors il est passionné. Sa santé mentale n’est pas en danger.
Ces gamers aimeraient que leur passion soit reconnue et non stigmatisée. Évitez donc de qualifier votre ado de « geek » ou d’« accro », cela pourrait le vexer.
Vous pourriez être surpris, mais des études montrent qu’une pratique encadrée des jeux vidéo peut avoir des effets bénéfiques sur le cerveau. Voici quelques avantages :
Le développement de certaines compétences: Les jeux vidéo favorisent l’imagination et développent des compétences telles que la prise de décisions, la résolution de problèmes, la mémoire et la capacité à synthétiser rapidement des informations.
Une opportunité de socialisation : Les jeux vidéo permettent aux ados de socialiser avec leurs amis. Ils offrent des sujets d’intérêts communs et des opportunités d’interaction. Certains jeux encouragent même le travail d’équipe et la coopération.
L’évasion et la régulation émotionnelle : Les jeux vidéo permettent aux ados de s’évader, de quitter l’enfance en douceur et de se projeter dans la vie adulte. Des jeux comme Les Sims par exemple aident les ados à imaginer leur avenir en construisant une vie virtuelle.
L’agilité intellectuelle : De nombreux jeux développent l’agilité intellectuelle, les fonctions visuo-spatiales, la créativité et la capacité à surmonter des échecs. Les jeunes joueurs apprennent à élaborer des stratégies et à poursuivre leurs objectifs malgré les obstacles.
Cependant, l’addiction aux jeux vidéo est une réalité. Depuis 2018, l’OMS reconnaît l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie. L’addiction survient lorsque la pratique devient prioritaire et prime sur les autres intérêts et activités de la vie quotidienne. Les jeunes sont particulièrement vulnérables à l’addiction en raison de leur cerveau encore en développement. Le lobe frontal, responsable de l’auto-contrôle, n’est pas encore totalement formé. Cette addiction concernerai par contre 1 à 4% des joueurs.
– Baisse de performances scolaires : Troubles de la concentration et du sommeil, désintérêt pour l’école.
– Irritabilité et agressivité : Comportements agressifs lorsqu’ils sont empêchés de jouer.
– Isolement : Difficultés à communiquer, tendance à se renfermer.
– Refuge dans le jeu : Utilisation des jeux comme échappatoire aux problèmes de la « vraie vie ».
La prévention est essentielle pour éviter les comportements addictifs. Voici quelques conseils :
1. Encadrer la pratique : Fixez des limites claires sur le temps de jeu et surveillez les contenus accessibles.
2. Encourager d’autres activités : Encouragez votre ado à s’investir dans des loisirs variés et à socialiser en dehors des jeux vidéo.
3. Éducation au numérique : Formez votre ado aux bonnes pratiques du numérique. L’application Apcomm Ados propose un parcours de formation gratuit de 18 mois pour aider les jeunes à devenir des utilisateurs responsables et autonomes.
Les jeux vidéo peuvent être une source de plaisir et de développement personnel lorsqu’ils sont pratiqués avec modération et encadrement. La clé est de reconnaître les signes d’addiction et de mettre en place des stratégies pour encourager une utilisation saine. N’oubliez pas de donner l’exemple et de participer activement à la vie numérique de votre ado.
Merci de votre attention ! Si vous avez des questions ou des expériences à partager sur la gestion des jeux vidéo, laissez un commentaire ci-dessous. Ensemble, nous pouvons aider nos ados à profiter des jeux vidéo de manière saine et équilibrée.