Comment aider un enfant à gérer le stress de la rentrée quand on est professionnel en ITEP ?

un enfant qui pleure sur son bureau

Une rentrée qui ravive bien plus que des souvenirs d'école

Dans un Institut Thérapeutique, Éducatif et Pédagogique (ITEP), la rentrée scolaire est souvent bien plus qu’un simple changement de classe ou de programme. Elle peut réveiller chez l’enfant tout un cortège d’émotions complexes : de l’angoisse à la défiance, de la colère à la sidération. Ces enfants, souvent aux prises avec des troubles du comportement, des difficultés d’attachement ou de régulation émotionnelle, vivent ce moment non pas comme une étape parmi d’autres, mais comme une véritable épreuve.

Pour eux, la rentrée signifie souvent perte de repères, rupture dans la routine estivale, nouveaux visages à décrypter, incertitudes sur les attentes adultes, ou encore souvenirs douloureux de rentrées précédentes qui se sont mal passées. Ce stress d’anticipation peut se manifester de manière très variable : agitation, opposition, repli, crises de colère, troubles du sommeil ou somatisations (maux de ventre, fatigue soudaine…).

Cela peut aussi être tout l’inverse : la rentrée est synonyme de retrouvailles avec les copains, avec un cadre sécurisant et des professionnels à l’écoute Il faudra cependant vivre tout de même des changements et des séparations … et accepter à nouveau un rythme plus contraignant.

En tant que professionnel·le, il ne s’agit donc pas simplement d’”accueillir” l’enfant comme on le ferait dans un cadre scolaire ordinaire. Il s’agit de préparer un environnement suffisamment sécurisant pour contenir son insécurité intérieure, de poser les bases d’une relation de confiance malgré les appréhensions, et de lui permettre d’entrer dans l’année avec un sentiment de soutien plutôt que de menace.

Être un repère stable quand tout semble flou

Dans le quotidien d’un ITEP, les enfants sont souvent confrontés à une histoire de ruptures : ruptures familiales, ruptures scolaires, ruptures relationnelles. Dans ce contexte, la figure de l’adulte professionnel devient un repère fondamental, un point fixe dans un monde instable.

C’est pourquoi, en tant qu’éducateur, enseignant, psychologue ou personnel accompagnant, notre posture ne peut être neutre. Elle doit être claire, cohérente, prévisible. L’enfant a besoin de sentir que l’adulte en face de lui sait où il va, sait ce qu’il attend, et saura rester là même quand l’enfant le met à l’épreuve.

L’objectif n’est pas d’éviter le stress — il est inhérent à toute transition — mais de l’aider à être traversé sans effondrement, à être contenu, reconnu, et accompagné. L’enfant n’a pas besoin d’un adulte parfait, mais d’un adulte solide, explicite, et empathique.

1. Anticiper, pour sécuriser

L’un des plus puissants leviers pour diminuer le stress de la rentrée, c’est l’anticipation. Plus un enfant a de repères clairs en amont, moins il aura l’impression d’être plongé dans l’inconnu.

Cela peut passer par :

  • Des visites anticipées des lieux : revenir quelques jours avant dans la structure, rencontrer à nouveau certains membres de l’équipe, repérer sa classe, sa place, ses espaces sécurisants.
  • Des supports visuels personnalisés : photos des adultes de l’équipe, images du bâtiment, pictogrammes du déroulé d’une journée type, carnet de transition à feuilleter chez lui.
  • Des rituels symboliques : construire ensemble un emploi du temps illustré, fabriquer une trousse ou un objet qu’il pourra retrouver le jour J, choisir un objet à “emporter” de la maison pour faire le lien.

Anticiper, ce n’est pas tout prévoir, c’est rendre le monde plus lisible. Et un monde plus lisible est un monde moins menaçant.

2. Mettre des mots pour alléger le poids de l'émotion

Les enfants accompagnés en ITEP n’ont pas toujours le langage ou les outils pour exprimer ce qu’ils ressentent. Leur stress peut donc se transformer en passage à l’acte, en opposition brutale ou en inhibition totale. Il est fondamental que l’adulte verbalise pour eux ce qui se passe, sans interprétation hâtive ni dramatisation.

Dire par exemple :

  • «Tu as peut-être un peu peur de revenir ici, et c’est normal»
  • «Tu ne sais pas encore qui sera dans ta classe, c’est une question que beaucoup se posent»
  • «C’est vrai que c’est difficile de reprendre après les vacances, même pour nous les adultes»

Nommer ce qui se joue permet de désamorcer la tension. C’est une façon de dire à l’enfant : « Tu n’es pas seul à ressentir ça. Ce que tu vis a du sens, et je suis là pour t’aider à traverser cette émotion. »

3. Installer des rituels de sécurité dès le premier jours

Dès les premiers instants, chaque détail compte. Il ne s’agit pas de multiplier les consignes, mais de créer des repères constants, rassurants et incarnés.

Quelques exemples :

  • L’enfant est toujours accueilli par la même personne, au même endroit.
  • Il commence la journée par une activité connue (dessin, manipulation, lecture…), sans avoir à faire un choix trop difficile.
  • Un objet repère peut l’accompagner : un carnet de communication, une peluche-totem, une photo.

Ces petits rituels répétés jour après jour deviennent des ancrages émotionnels. Ils réduisent le stress de l’imprévu, donnent une forme de continuité dans une réalité souvent morcelée.

Pour ces enfants, la sécurité ne se décrète pas, elle se construit patiemment, dans les détails du quotidien.

4. Valoriser les petites réussites pour restaurer le sentiment de compétence

L’un des effets les plus insidieux du stress chronique chez l’enfant, c’est le sentiment d’impuissance. Celui de ne pas y arriver, de ne jamais répondre aux attentes, de ne pas être “à la hauteur”.

Pour contrer cela, il est essentiel de reconnaître les progrès minuscules — car ce sont eux qui, cumulés, construisent la confiance.

Dire :

  • «Tu es resté assis plus longtemps aujourd’hui, tu as fait un effort énorme.»
  • «Tu as osé me demander de l’aide au lieu de t’énerver tout de suite. Bravo.»
  • «C’est bien que tu sois revenu après la pause, même si c’était difficile.»

Ces messages doivent être authentiques, spécifiques, et tournés vers les efforts plutôt que vers les résultats. Ils montrent à l’enfant qu’il est capable, ici et maintenant — même si ses réussites ne ressemblent pas à celles des autres.

5. Se réguler soi-même pour mieux réguler l'autre

Enfin, accompagner un enfant stressé en ITEP, c’est aussi s’observer soi-même : comment je réagis face à sa panique, son rejet, son agressivité ? Est-ce que je me sens en insécurité ? Est-ce que je cherche à tout contrôler ? Est-ce que je me sens impuissant ou épuisé ?

Le stress de l’enfant se transmet, parfois en miroir. D’où l’importance de s’appuyer sur l’équipe, d’en parler, de partager les inquiétudes, de ritualiser les temps de débrief.

Un adulte qui prend soin de sa propre régulation émotionnelle est un adulte qui peut rester présent, contenir, sécuriser. Il n’a pas besoin d’avoir toutes les réponses, mais il doit être là, solidement là.

Comme le rappelle Fabienne Pitmann, chef du service thérapeutique du DITEP de l’Audronnière, cette période de la rentrée …..

Pour aller plus loin : se former à l’accompagnement émotionnel

Accompagner un enfant stressé, surtout dans un contexte aussi sensible que celui de l’ITEP, suppose non seulement des outils concrets, mais aussi une réelle compréhension des mécanismes émotionnels à l’œuvre chez l’enfant… et chez l’adulte. C’est précisément l’objectif de notre formation professionnelle « Comprendre et apprivoiser les émotions des enfants », accessible à tous les professionnel·les de l’enfance.

Ce module vous permettra d’approfondir :

  • les bases du développement émotionnel chez l’enfant,
  • les réactions émotionnelles intenses (colères, angoisses, crises…),
  • les postures d’accompagnement possibles dans un cadre éducatif et thérapeutique,
  • et surtout, les outils concrets à utiliser au quotidien pour sécuriser sans surprotégerapaiser sans nieraccompagner sans s’épuiser.

📚 Pour découvrir le programme complet :
👉 Comprendre et apprivoiser les émotions des enfants – APcomm

En conclusion

 

Dans un cadre comme celui de l’ITEP, la rentrée ne peut être pensée comme une formalité. Elle est un passage à soutenir, une transformation potentiellement douloureuse à accompagner. Les enfants que nous accueillons n’ont pas besoin qu’on les protège de tout stress, mais qu’on les aide à le traverser sans s’y noyer.

Cela demande de la préparation, de l’écoute, de la régulation — et surtout, une foi tranquille dans leurs capacités de croissance, même (et surtout) quand celles-ci sont encore invisibles.

Comment accompagner les parents dans la mise en place d’une routine de devoirs efficace

Le temps des devoirs est un sujet récurrent dans l’accompagnement parental. Pour de nombreuses familles, il devient une source de tension, parfois quotidienne, qui fragilise la relation entre parents et enfants. Pourtant, ce moment peut aussi se transformer en un espace d’apprentissage, de confiance et même de complicité, à condition d’installer une routine claire et adaptée.

En tant que professionnel de l’accompagnement parental, vous pouvez aider les familles à poser de nouvelles bases, notamment au moment de la rentrée, période propice aux bonnes résolutions. Voici quelques pistes à explorer et à transmettre aux parents pour qu’ils trouvent un équilibre durable.

deux parents qui font les devoirs avec leur enfant

1. Encourager un bilan de l'année passée

Invitez les parents à prendre un temps de recul avec leur enfant pour identifier les points forts et les difficultés rencontrées l’année précédente.Questions à proposer :

        Qu’est-ce qui s’est bien passé ?

  Quels obstacles ont freiné la mise en place des devoirs ? (manque de   concentration, conflits, surcharge, absence de cadre clair…)

       Qu’aimerait changer l’enfant ou l’adolescent ?

L’objectif n’est pas de pointer des fautes, mais d’ouvrir un espace de dialogue constructif.Outil pour les pros : suggérez aux parents de proposer à leur enfant de dessiner ou d’écrire « sa routine idéale », afin de l’impliquer et de favoriser son implication.

2. Mettre en place un environnement favorable

Expliquez aux parents que l’environnement influe directement sur la qualité du temps de travail.

     Un espace dédié : calme, ordonné, avec le matériel à disposition. Peu importe l’endroit, du moment qu’il est sécurisant (bureau dans la chambre, ou table de la cuisine proche du parent).

            Limiter les distractions : pas de télévision en arrière-plan, ni de téléphone à proximité.

       Un rituel d’entrée dans les devoirs : lumière allumée, respiration, verre d’eau… Ces micro-rituels aident le cerveau à se mettre en mode concentration.

Outil pour les pros : invitez les parents à tester différentes configurations pour trouver celle qui correspond le mieux au tempérament de leur enfant.

3. Poser un cadre sans tomber dans le contrôle

Une des difficultés majeures rencontrées par les parents est de trouver l’équilibre entre autorité et autonomie. Aidez-les à distinguer ce qui relève du cadre (non négociable) de ce qui peut être laissé au choix de l’enfant.

          Le cadre parental : les devoirs doivent être faits avant le dîner.

      L’autonomie de l’enfant : il peut choisir par quelle matière commencer, s’il fait une pause avant ou après, etc.

Cette approche renforce son sentiment de responsabilité.Astuce : recommander l’utilisation de minuteurs visuels ou d’outils ludiques (timer coloré, sablier) pour les plus jeunes.

4. Intégrer des pauses et du mouvement

Rappelez aux parents que la concentration est limitée par l’âge :

        15 à 20 minutes pour un enfant de primaire,

        30 à 40 minutes pour un collégien.

Encouragez-les à prévoir de courtes pauses actives (s’étirer, boire, respirer, raconter une blague ou un moment positif de la journée). Ces moments relancent l’énergie et réduisent les résistances.

5. Valoriser les efforts plutôt que les résultats

Un père qui valorise les efforts de son enfant

Un point crucial à transmettre aux familles : les compliments doivent porter sur les efforts, pas uniquement sur les réussites.

Exemples à encourager :

        « J’ai vu que tu t’es accroché malgré la difficulté. Bravo ! »

        « Tu es resté concentré plus longtemps aujourd’hui. »

Cela développe l’estime de soi et le goût de l’effort.

6. Associer cadre et conséquences

Expliquez aux parents que le cadre gagne en efficacité lorsqu’il est associé à des conséquences claires, cohérentes et proportionnées.

        En cas de réussite : valoriser, encourager, ou accorder un privilège (un moment ludique partagé, un temps de jeu supplémentaire…).

        En cas de difficultés persistantes : le parent reprend temporairement la main sur l’organisation, tout en maintenant un rendez-vous pour réajuster ensemble.« Je vois que gérer ton temps reste difficile. Cette semaine, c’est moi qui vais décider de l’organisation, et on refait un point dimanche pour voir si tu veux réessayer seul. »

Cette dynamique montre à l’enfant que la liberté est liée à la responsabilité. Les règles ne sont pas négociables, mais qu’il existe toujours une possibilité de réajuster. L’ado doit comprendre que plus il respecte le cadre, moins son parent sera derrière lui.

7. Inviter à un ajustement régulier

Rappelez aux familles que la routine n’est jamais figée : les besoins évoluent avec l’âge, le niveau scolaire, la personnalité de l’enfant ou les événements de vie.

Proposez-leur de faire régulièrement un « check-up » :

        Qu’est-ce qui fonctionne bien ?

        Qu’est-ce qui reste compliqué ?

        De quoi l’enfant aurait-il besoin en plus ?

Ces bilans récurrents favorisent la communication et évitent que les tensions ne s’installent durablement.

8. Montrer l'exemple au quotidien

deux parents qui prennent soin de leur enfant

Souvent, les parents demandent à leurs enfants de faire preuve d’effort et de persévérance, sans toujours montrer concrètement comment cela se traduit dans leur propre vie. Or, l’imitation est l’un des moyens d’apprentissage les plus puissants chez l’enfant.

Encouragez les parents à verbaliser leurs propres efforts face à une tâche qu’ils n’aiment pas ou qu’ils trouvent difficile. Cela normalise la notion d’effort et montre que même les adultes doivent parfois se dépasser.

Exemples de phrases utiles :

        « Je n’ai vraiment pas envie de faire le ménage, mais je vais m’y mettre maintenant.»

        « Ce rapport de travail ne me motive pas, mais je vais le finir avant de me détendre et je vais laisser mon téléphone rangé pour être concentré. »

Ces petites mises en mots permettent à l’enfant de comprendre que l’effort est universel, qu’il fait partie de la vie de chacun, et qu’on peut trouver des stratégies pour s’y mettre malgré tout.

Outil pour les pros : incitez les parents à repérer une tâche qu’ils repoussent et à la transformer en “exemple vivant” devant leur enfant, en explicitant leur démarche.

Conclusion

Accompagner les parents dans la mise en place d’une routine de devoirs, ce n’est pas seulement leur donner des outils pratiques : c’est aussi les aider à construire un cadre sécurisant, à valoriser l’autonomie de leur enfant, et à incarner eux-mêmes les comportements qu’ils souhaitent transmettre.

En adoptant une posture d’exemple, en montrant leurs propres efforts et en partageant leurs stratégies, les parents donnent à leurs enfants une leçon précieuse : l’autonomie et la persévérance s’apprennent à tout âge.

Comment développer la complicité dans la fratrie ?

Ah, la fratrie… Ce savoureux cocktail d’amour, de jalousie, de solidarité, de disputes bruyantes et de câlins silencieux. Un terrain de jeu et d’apprentissage pas toujours simple à aménager. Comment faire pour que chacun y trouve sa place, s’y épanouisse, sans écraser l’autre ou s’éloigner pour de bon ? 🧩

Il faut trouver la bonne distance : Imaginez la famille comme une forêt. Si les arbres sont trop serrés ? Ils s’étouffent. Trop éloignés ? Ce n’est plus une forêt, juste des arbres perdus.

👉 La bonne distance, c’est celle qui permet à chacun de pousser à son rythme, d’être soi (le sapin têtu, le chêne rêveur, ou le bambou rigolo) tout en partageant un même sol, un même nom et profiter des ressources qu’offrent les frères et sœurs.

Un frère et une sœur se tenant les bras

🌳 1. L'espace vital : chacun son tronc, chacun sa cime

🔑 Comment créer cet espace ?

  • Chacun détermine son « espace personnel »  (oui, même si c’est derrière un rideau ou sous une table, sur un fauteuil, sous le lit, la chambre entière…).
  • Des règles claires : on ne touche pas à mon espace sans mon autorisation.
  • Stop aux comparaisons stériles : “Regarde ton frère, lui au moins…” = 💣
  • Aider chaque enfant à découvrir qui il est, pas seulement “le petit frère de…”.

🌱 2. Les racines communes : les valeurs de la famille

Si l’espace personnel est une condition pour pousser, les racines, ce sont les valeurs partagées. Elles relient, nourrissent, ancrent.

💡 Animation à tester en famille ou lors d’un atelier :

  1. Chacun choisit 3 valeurs importantes à ses yeux (entraide, liberté, humour, honnêteté…).
  2. Ensuite, chacun réfléchit : comment je fais déjà vivre cette valeur ? Et que pourrais-je faire de plus ?

Exemple :

  • La paix 🕊 : je m’excuse quand je m’énerve. Demain ? Je propose un “conseil de famille” pour trouver ensemble une solution à ce problème récurrent qui m’énerve tant.
  • La solidarité 🤝 : je défends mon frère à l’école. Demain ? Je l’aide à préparer son exposé au lieu de rigoler quand il panique.

⚠️ Attention : même si les chemins se séparent (ados, vous avez dit ados ?), ces racines-là restent en mémoire. C’est le “fil invisible” qui peut toujours être retissé.

🧤 3. La colle familiale : ni glu ni scotch, mais du lien

Une famille soudée entrain de jouer

Il existe des ingrédients magiques pour faire tenir tout ce beau monde ensemble sans les coller façon pâte-à-fixe :

✔️ Pas de sujets qui fâchent à table : au menu, plutôt “top 3 de la journée” que “as-tu fini tes devoirs ?”
✔️ Des moments en tête-à-tête avec chaque enfant : 5 min/jour ou 1h/semaine selon l’âge, la météo et la patience de chacun.
✔️ Respect de l’espace personnel, encore et toujours.
✔️ Des surnoms sympas mais pas limitants (exit “le petit génie” ou “le dur à cuire”).

🎲 Et puis il y a la colle maison : les rituels qui font “famille” :

  • Petit déjeuner du dimanche en pyjama, soirée film avec popcorn, cadeaux faits main aux anniversaires, jeux de société ou encore photos de famille, rigolotes ou solennelles.

En résumé :

Une fratrie qui se développe harmonieusement, c’est une combinaison subtile entre liberté d’être soivaleurs partagées, et rituels complices. Et non, ce n’est pas une utopie. C’est un jardin qu’on cultive, un jour après l’autre.

Vous aimeriez transmettre ces outils et tant d’autres aux parents que vous accompagnez ? Venez suivre la formation « animer un atelier pour les parents sur la jalousie, conflits et rivalités entre enfants ».

Prochaine date : 1er et 2 décembre 2025 à St Maur des Fossés.

Que faire après un bilan psychométrique ?

Une dame qui réfléchit

Tout d’abord, et j’insiste, PAS DE PANIQUE. Un bilan nous donne de l’information. Les résultats ne sont pas une catastrophe et/ou ne doivent pas devenir un refuge empêchant tout avancée. De nombreux enfants porteurs de troubles d’apprentissage font des études. Ils ont toutes et tous la même caractéristique : la persévérance. Ils ont, également, tous appris à se connaître, à connaître leur fonctionnement et à trouver des astuces pour apprendre autrement.


Comment ? En utilisant les ressources que nous offre les bilans. Celui-ci nous permet d’identifier le ou les troubles de notre enfant et de comprendre ses besoins tant à la maison qu’à l’école. Ce bilan est souvent fait dans un premier temps par notre orthophoniste qui peut nous recommander des bilans complémentaires auprès d’un psychométricien, d’un ergothérapeute, d’une neuropsychologue. Cette dernière pourra elle-même préconiser des adaptations pédagogiques pour l’équipe éducative qui devront être validée par un neuropédiatre ou médecin compétent.  Elle peut, également, nous orienter vers une rééducation cognitivo-comportementale. Elle peut aussi nous parler de guidance parentale afin de mieux accompagner notre enfant.

 

Ce qui suit n’est pas exhaustif. Il faudra souvent choisir quel accompagnement privilégier car la charge cognitive de tous ces suivis est très lourde pour nos enfant.

L’aventure sera longue et énergivore et nous devrons aussi veiller à ce que nos enfants soient dehors, qu’ils jouent avec d’autres enfants ou seuls. Qu’ils puissent courir, construire des cabanes, utiliser leurs mains lors de bricolage. Qu’ils puissent lire ou écouter des histoires, qu’ils puissent s’ennuyer… Bref, qu’ils aient tout de même une vie d’enfant.

Pourquoi faire un suivi ?

Pour permettre à notre enfant d’apprendre, par le jeu, à se connaître et à découvrir d’autres façons de faire. Que ce soit chez l’orthophoniste qui travaille la voix, les troubles du langage, de l’écrit ou de la cognition mathématique. Ou chez la psychomotricienne pour apprendre à s’organiser dans l’espace et dans le temps, à coordonnés ses gestes, à développer sa motricité fine ou globale ou encore à travailler son schéma corporel. Enfin l’ergothérapeute qui permettra d’adapter l’environnement aux troubles aussi bien à notre domicile qu’à l’école.

 

Il est important que le contact passe bien avec le ou la professionnelle. Si l’enfant ne se sent pas bien et que les relations sont tendues cela ne servira à rien. Vous pourriez me répondre : « mon enfant ne veut jamais aller aux rééducations, il n’aime aucun des intervenants. Il faut bien que je le force un peu ! ». Il est vrai que parfois c’est compliqué, car notre enfant est replié sur lui-même et se braque régulièrement chez les pros rendant l’accompagnement compliqué. Il peut être, alors, intéressant de travailler en premier ses habiletés sociales et sa flexibilité mentale. En attendant, si la situation est tendue, en parler sereinement avec le professionnel en essayant de trouver des solutions sera la meilleure solution. Et si le professionnel se braque aussi… changeons de crémerie. Tout en sachant que changer trop souvent nuit également à l’efficacité du suivi.

Qu'en est-il de la rééducation cognitive ?

faire de la rééducation

C’est l’affaire de la neuropsychologue qui peut nous proposer une rééducation individuelle ou en groupe. Celle-ci vise à améliorer les capacités cognitives de notre enfants dans les domaines où les troubles apparaissent en s’appuyant sur ces forces afin de lui redonner confiance dans ses capacités. La plupart du temps ce sont des jeux qui ciblent les fonctions perturbées. L’attention, la mémoire de travail, le calcul, les fonctions dites « exécutives » comme la planification, l’organisation, la résolution de problème, les capacités d’inhibition ou encore la flexibilité mentale en travaillant sur la régulation des émotions et le biais de négativité. La professionnelle vous demandera de prendre ces bonnes habitudes à la maison.


Hélas, pas d’entrainement, pas de changement. Cela peut nous mettre à rude épreuve car nos enfants n’ont pas toujours envie de le faire. Mais tenez bon et essayez d’en faire un moment ludique, de faire avec lui, de rire de vos propres erreurs. La contrainte continuelle crée de l’opposition.

Les ateliers d'habileté sociale, pour quoi faire ?

Pour que notre enfant apprenne à ajuster ses comportements, ses réactions/émotions, ses interprétations. Ils pourront l’aider, par le biais de jeux de rôle, de mises en situation, de divers exercices pratiques à progressivement découvrir comment réguler ses émotions, apprivoiser ses pensées noires, entamer et maintenir un dialogue avec ses camarades. Ou encore apprendre à se décentrer pour écouter l’autre.

Atelier de gestion des émotions

Enfin...

Face à toutes ces difficultés, nous sommes souvent bien maladroits. Soit nous reprenons les vieilles techniques (un peu autoritaire) que l’on a utilisé avec nous enfant sans grand succès. Soit, voulant aider, nous faisons tout à sa place. Et, en lui évitant les difficultés, nous le rendons encore plus dépendant de nous et donc moins persévérant. Dans les deux cas notre enfant aura plus de difficultés à progresser. C’est pourquoi la guidance parentale peut-être une vraie ressource. Elle nous permettra de connaître le développement de l’enfant en général et du nôtre en particulier. Elle nous donnera des astuces de communication pour créer la coopération plutôt que l’opposition. Elle nous permettra également de découvrir comment rendre notre enfant petit à petit autonome malgré ses difficultés.


Et enfin, d’installer une ambiance plus sereine à la maison et donc propice à la persévérance.

Il existe des programmes de guidance spécifiques pour les troubles liés au TDA/H ou au Troubles du spectre autistique.

 

Chez APCOMM, nos ateliers parents permettent déjà d’appréhender la relation avec notre enfant autrement avec humour et bienveillance et d’utiliser des outils de communication qui vont l’aider à grandir malgré son trouble. Souvent on me parle de charge mentale supplémentaire, de culpabilisation. Je ne nierai pas que c’est un bouleversement et une charge. Je propose simplement de voir cela, aussi, comme une chance. La chance de comprendre soi-même son fonctionnement. Souvent nos enfants sont le reflet de nos propres difficultés scolaires puis professionnelles et sociales. Cela fait du bien de découvrir que nous fonctionnons simplement différemment. Ce fonctionnement nous pénalise encore souvent à l’âge adulte. En appliquant les recommandations des professionnelles à la maison c’est toute la famille qui peut grandir. L’ambiance change, les difficultés deviennent des défis que l’on va relever ensemble. Et effet kiss cool… ce sont aussi nos relations avec l’extérieur qui vont évoluer. Une meilleure régulation de nos émotions, de nos pensées pièges. Un autre regard sur les enfants et les adultes. Des outils de communication pour échanger plus sereinement avec chacun.

 

Bien loin de nous marginaliser, cela peut nous permettre de développer les fameuses compétences psychosociales dont tout le monde parle.

Prenez soin de vous et rejoignez-nous.

L’étiquetage des troubles neurodéveloppementaux (TND), peut (aussi) mettre nos enfants en difficulté

Avant de parler étiquetage et enfant porteur d’un trouble neurodéveloppemental (Dys, TDA/H, TSA…) définissons un peu le concept de l’étiquette.


Une étiquette peut être négative ou positive. Dans les deux cas, elle enferme l’enfant ou la personne visée dans un rôle. Elle provient des parents, de la famille, des enseignants, des animateurs, d’autres enfants ou personnes que nous croisons tout au long de notre vie.

deux enfants qui se font pointer du doigt

Les étiquettes négatives

Elles peuvent s’installer par le biais de surnoms. « Viens ici mon petit microbe », « Il veut quoi le chiard ?», « Ahh, mon petit mollusque se réveille », « mon casse-cou » ou encore « petit monstre » sont des surnoms donnés dans un premier temps avec affection. 

Prenons l’exemple de la « casse-cou » : Lou a été active dans son berceau et depuis quelques temps, campée sur ses petites jambes, elle essaie de sortir de son lit et tombe souvent. Nous allons, dans un premier temps, lui dire « mais quelle casse-cou cette petite crapule » avec affection. Et bien sûr, la tendance va s’accentuer, nous faisant dire un jour « tu es vraiment une casse-cou » sous-entendu « tu es vraiment inconsciente » ou plus exactement « tu es vraiment insupportable ! ». L’étiquette est installée et nous avons probablement contribué au développement de ce comportement qui nous fera vivre bien des moments stressants.

Parfois, l’étiquette n’est pas mignonne dès le départ. Elle commence directement par de petits mots blessants, humiliants, dévalorisants comme : « que tu es maladroite ! », « Mais qu’il est beta celui-là », « que tu es lent », « qu’elle est fainéante » ou encore « quel menteur ». Souvent dit sous le coup de l’agacement ou de la colère, l’enfant se retrouve vite enfermé dans un rôle dont il se serait bien passé. Et ce comportement inadéquat pourra, malheureusement, se transformer en trait de caractère.


En bref, en famille ou à l’école, les étiquettes sont bien pratiques pour trouver une explication rapide à une situation qui nous échappe, mais abîment durablement les futurs adultes qui nous entourent.

Les étiquettes positives

Elles sont, en apparence, bien plus sympathiques et pourtant tout aussi délétères. « Tu es ma princesse », « C’est l’humoriste de la famille », « Il est très responsable, je peux m’appuyer sur lui », « Elle est brillante ! ». Ces phrases sonnent doux à nos oreilles, mais installent, hélas, une charge sur les épaules de celle ou celui qui les reçoit. Cette charge peut néanmoins se transformer en anxiété. Un enfant qui est « très responsable » prendra sans doute des responsabilités qui ne sont pas de son âge. Une enfant dite « brillante » vivra avec plus de stress de mauvaises notes ou considérées comme telles (un 14 au lieu d’un 19…).

Mais en quoi cela pourrait-il mettre nos enfants porteurs de TND encore plus en difficulté ?

Lorsque nous trouvons enfin une explication aux difficultés de nos enfants, par le biais d’un diagnostic comme dyslexique, dysorthographie, Trouble déficitaire de l’attention…, nous sommes soulagés de pouvoir nommer la difficulté et pouvoir donner cette explication aux enseignants (même si, souvent, ce sont eux qui nous ont demandé de faire appel à des professionnels pour des bilans.)

Alors où est le problème ? Tout d’abord, il y est bien légitime que nous cherchions une solution pour aider nos enfants. Les diagnostics sont d’une grande aide pour nous permettre de mieux les accompagner. Ils peuvent, cependant, se transformer en piège s’ils se transforment en étiquette. Souffrir de dyslexie est un trouble qui affecte nos apprentissages, pas l’ensemble de notre personnalité. Or, on entend souvent les enfants, parents et/ou professeurs dirent : « il est dyslexique », « il est TDA/H ». Eux-mêmes se présentent ainsi. Et c’est alors qu’arrive l’étiquette. 

Cette étiquette peut avoir un effet néfaste sur les capacités d’apprentissage, la concentration ou encore la motivation. Dire « tu es dyslexique, tu ne peux pas être une bonne lectrice » est une étiquette. Dire « tu es TDA avec H, c’est normal que tu sois agité et que tu n’arrives pas à te concentrer » est une étiquette. 

L’enfant, comme pour les autres étiquettes, devient le problème. Il devient difficile d’apprendre à lire, à se concentrer, à trouver des astuces pour rester assis, etc…

Alors que faire ?

jeunes enfants debout se posant des questions

Peut-être pourrions-nous dire à partir d’aujourd’hui : « Julie a une dyslexie ? », « Carl à un trouble déficitaire de l’attention avec hyper activité ? » Et peut-être pourrions-nous leur donner des pistes pour apprendre à se concentrer, à lire, à se retenir. Peut-être pourrions-nous accueillir leurs difficultés tout en les guidant car ces troubles n’empêchent pas d’apprendre à faire (selon l’intensité), mais demande simplement plus de temps, d’énergie. Pensons à Daniel Pennac, dyslexique, grand écrivain plusieurs fois primé. Ou Olivier Revol et Michel Cymes porteur d’un TDA/H déclarés qui ont deux ont réussi médecine. 

Bien sûr, pas de baguette magique, surtout quand la génétique est facétieuse. Mais l’environnement que nous créons autour de nos enfants reste fondamental. Une bonne occasion de créer des espaces sécurisants qui permettent à nos enfants de se développer dans de meilleures conditions. Favorisons la lecture, la découverte, la créativité. Permettons-leur de faire des activités où ils réussissent lorsque l’école ne leur permet pas. Rassurons-les lorsque la frustration est trop grande et qu’ils ne voient rien venir. Apprenons-leur à développer leurs compétences psychosociales et à ne pas se focaliser sur les émotions négatives. Tout ne se joue pas à l’école. On a toute une vie pour « réussir ».

Prenons soin de nous !

Oui, prenons soin de nous, pour mieux prendre soin d’eux et devenir des parents chercheurs. Charge mentale supplémentaire me direz-vous ? Non, c’est l’occasion, justement, d’apprendre à réguler ensemble le stress et les émotions. Une aubaine, non ?

Chez APCOMM nous pensons que nous pouvons accompagner la motivation de nos enfants en « dysfficulté » en communicant autrement avec eux et en leur apprenant à persévérer. Nos formations donnent un panel d’outils impactants afin de vous accompagner aux mieux sur cette longue route vers l’autonomie et l’indépendance. Contactez-nous pour de plus amples informations.

Ces jeux qui nous permettent de mieux se maitriser

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, nous allons explorer des jeux simples et amusants qui aident les enfants à développer leur capacité d’inhibition, c’est-à-dire leur aptitude à contrôler leurs impulsions motrices et verbales. Ces compétences sont essentielles pour leur développement cognitif et social.

 

Voici un lien vers la vidéo où Nadège, notre psychologue, vous explique le rôle de l’inhibition dans la régulation de notre impulsivité : lien de la vidéo

enfant qui joue

Alors voici quelques jeux que vous pouvez facilement mettre en place à la maison ou en classe :

1. Un, deux, trois, soleil

Ce jeu classique est idéal pour travailler l’inhibition motrice. Un enfant, le meneur, se place face à un mur et dit : “Un, deux, trois, soleil !” pendant que les autres avancent vers lui. Lorsqu’il se retourne, tous doivent s’immobiliser. Si le meneur surprend quelqu’un en mouvement, ce joueur retourne à la ligne de départ. Le premier à toucher le mur prend la place du meneur. Ce jeu enseigne aux enfants à contrôler leurs mouvements et à rester attentifs.

2. Ni oui ni non

Ce jeu verbal aide à renforcer l’inhibition verbale. Un joueur pose des questions à un autre, qui doit répondre sans utiliser les mots “oui” ou “non”. Par exemple : “Aimes-tu le chocolat ?” Réponse : “J’adore ça !” Si le joueur répond par “oui” ou “non”, il perd et les rôles s’inversent. Ce jeu encourage les enfants à réfléchir avant de parler et à contrôler leurs réponses automatiques.

3. Le roi du silence

Dans ce jeu, un enfant est désigné “roi du silence” et doit rester immobile et silencieux pendant un certain temps, tandis que les autres essaient de le faire réagir sans le toucher. Celui qui réussit à faire bouger ou parler le roi, prend sa place. Ce jeu développe la maîtrise de soi et la concentration.

4. Jacques a dit

Un joueur donne des consignes en commençant par “Jacques a dit”. Les autres doivent exécuter la consigne uniquement si elle est précédée de cette phrase. Par exemple : “Jacques a dit : touchez votre nez.” Si le meneur dit simplement “Touchez votre nez”, les joueurs ne doivent pas bouger. Ce jeu sollicite l’attention et la capacité à inhiber des actions impulsives.

5. Le jeu des statues musicales

Statue musicale

Les enfants dansent sur de la musique. Lorsque la musique s’arrête, ils doivent se figer comme des statues. Ceux qui bougent sont éliminés. Ce jeu améliore le contrôle moteur et l’écoute active.

Ces jeux, en plus d’être divertissants, sont d’excellents outils pour aider les enfants à développer leur capacité d’inhibition. Ils apprennent ainsi à contrôler leurs impulsions, à réfléchir avant d’agir ou de parler, et à améliorer leur concentration. N’hésitez pas à les intégrer dans vos activités quotidiennes pour soutenir le développement harmonieux de vos enfants.

Bien sûr, en plus des jeux traditionnels comme “Un, deux, trois, soleil” ou “Ni oui ni non”, il existe des jeux de société disponibles dans le commerce qui favorisent le développement de l’inhibition motrice et verbale chez les enfants. Voici quelques exemples :

1. Bazar bizarre

Ce jeu d’observation et de rapidité propose aux joueurs de saisir le plus rapidement possible l’objet correspondant à la carte retournée. Il nécessite une attention soutenue et une inhibition des réponses impulsives, car certaines cartes présentent des objets avec des couleurs différentes, obligeant les joueurs à réfléchir avant d’agir.

2. Cocotaki

jeu de société cocotaki

Dans ce jeu de cartes, les joueurs doivent se débarrasser de leurs cartes en respectant des règles spécifiques, comme imiter le cri de l’animal représenté ou, au contraire, rester silencieux selon la couleur de la carte. Cocotaki sollicite l’inhibition verbale en demandant aux joueurs de contrôler leurs impulsions vocales.

3. Jungle speed

jeu de société jungle speed

Les joueurs retournent tour à tour une carte et doivent attraper un totem placé au centre dès que deux cartes identiques apparaissent. La difficulté réside dans la ressemblance entre certaines cartes, nécessitant une inhibition des mouvements impulsifs pour éviter les erreurs. 

4. Halli Galli

jeu de société halli galli

Chaque joueur retourne une carte à tour de rôle. Dès que cinq fruits identiques figurent parmi les cartes retournées, le premier joueur qui sonne la cloche gagne toutes les cartes. Ce jeu exige une attention constante et une inhibition des réponses impulsives pour éviter de sonner la cloche au mauvais moment. 

5. Dobble

jeu de société dobble

Ce jeu de rapidité et d’observation consiste à identifier le symbole commun entre deux cartes le plus rapidement possible. Il sollicite l’inhibition cognitive en demandant aux joueurs de contrôler leurs réponses impulsives et de se concentrer sur les détails.

 

Bien sûr d’autres jeux existent, et sont tout aussi divertissants.

 

 

En conclusion, nous aimerions partager avec vous cette phrase du psychothérapeute Jean Epstein : « l’enfant n’apprend pas à jouer ; il joue pour apprendre ». Cela est vrai pour tous les jeux. Et ils sont d’autant plus éducatifs et efficaces quand ils sont partagés avec les adultes. Alors, à vos jeux !!

Parcoursup : la juste distance pour accompagner son ado

Le 18 décembre 2024, la plateforme Parcoursup ouvrira ses portes pour la session 2025. Cette étape incontournable de l’orientation post-bac, souvent vécue comme un mélange d’excitation et de stress, mobilise autant les lycéens que leurs parents. Alors que les vacances de Noël s’annoncent, ce moment privilégié devient une opportunité pour commencer à envisager l’avenir. Mais entre intrusion et détachement, comment, en tant que parent, trouver l’équilibre pour accompagner son adolescent ? Voici quelques clés pour aborder cette période avec bienveillance et efficacité.

illustration parcoursup

Ajuster sa posture parentale : la premier défi

Soutenir sans étouffer, guider sans imposer… Plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas ? Deux excès s’offrent à vous :  vouloir tout contrôler et à laisser votre enfant naviguer seul dans la complexité de l’orientation ? Une implication excessive risque de freiner son autonomie, tandis qu’un désengagement total peut le laisser démuni. Il faudra donc trouver un équilibre, qui ne sera pas toujours facile, ni stable. Adopter une posture d’écoute, basée sur des échanges constructifs, est un premier pas vers la recherche de ce juste milieu.

Vos rêves ou les siens

C’est le moment de faire un petit examen de conscience. Les aspirations que vous nourrissez pour votre enfant sont-elles vraiment alignées avec ses talents, ses envies et sa personnalité ? L’orientation scolaire n’est pas l’endroit où projeter ses propres frustrations ou rêves inassouvis. Ouvrez un dialogue sincère pour découvrir ce qui anime réellement votre ado. Un futur épanouissant se construit avant tout sur une motivation authentique.

Quand votre propre crise de la quarantaine ou de la cinquantaine s'invite

En tant que parents d’adolescents nous approchons souvent un âge charnière où nous remettons en question notre parcours de vie. Inconsciemment, cette introspection peut influencer la manière d’accompagner notre enfant. Nous pourrions alors projeter sur son orientation nos déceptions ou nos peurs. Un conseil : prenez du recul sur vos propres enjeux pour éviter de les mêler aux décisions de votre ado. La lucidité, ici, est votre meilleure alliée.

crise de la quarantaine

Acceptez l'immaturité et l'ambivalence de votre ado

Difficile de ne pas s’impliquer et d’anticiper quand notre ado semble si cool et insouciant. Rassurez-vous, il y pense lui aussi à Parcoursup ! Sa procrastination cache d’ailleurs sans doute plus son angoisse que son manque d’intérêt. Vous allez d’ailleurs apprendre ensemble lors de cette année que la course de Parcoursup est plutôt celle de la tortue plutôt que celle du lièvre : il faut partir doucement, bien respecter les différentes échéances et surtout se montrer patient (voire très patient).

Quelques conseils pour des fêtes (presque) zen

  • Pratiquez l’écoute active : Valorisez ses idées, même si elles diffèrent des vôtres. Évitez les jugements hâtifs.
  • Jouez les co-explorateurs : Parcourez ensemble les formations proposées sur Parcoursup, tout en favorisant sa prise d’initiative.
  • Respectez son rythme : Inutile de tout décider avant le Nouvel An (et même avant la Chandleur). Parfois, un pas en arrière aide votre ado à avancer.
  • Maîtrisez vos émotions : Ne laissez pas vos peurs ou votre stress dicter vos réactions.
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Chez APcomm, nos conférences et ateliers s’articulent précisément autour de ces thématiques : autonomie des adolescents, autorité juste et sécurisante, orientation scolaire… Nous avons conçu des outils, basés sur les neurosciences et la communication bienveillante, pour aider les parents et professionnels à mieux comprendre les enjeux de l’orientation scolaire.


Envie d’aller plus loin ? Découvrez notre conférence « Accompagner vos ados face à l’orientation scolaire » ou nos formations sur l’écoute active et la gestion des émotions. Plus d’informations sur notre site ou en nous contactant directement.

Alors, prêt(e) à transformer cette période de choix en une aventure familiale positive et constructive ?

Le Défi de l’Affirmation de Soi : 5 Activités à Partager en Famille

L’affirmation de soi est une compétence précieuse que nous, parent, essayons de favoriser dès le plus jeune âge. Elle s’établit petit à petit, parfois avec des maladresses et des dérapages. En tant que parents ou éducateurs, nous avons un rôle essentiel à jouer : effectivement, nous pouvons la favoriser ou malheureusement l’empêcher.

image descriptive

Qu'est-ce que l'affirmation de soi ?

L’affirmation de soi est la capacité à exprimer ses besoins, ses sentiments et ses opinions de manière claire et respectueuse, tout en tenant compte de ceux des autres. Chez les enfants, cette compétence leur permet de se sentir en confiance dans leurs interactions, d’établir des relations équilibrées et de défendre leurs droits sans agression ni soumission. Développer l’affirmation de soi aide à forger une identité solide et à créer un sentiment de valeur personnelle. Cela va au-delà du simple fait de “s’exprimer” : c’est aussi apprendre à écouter, à respecter les différences et à s’adapter dans des environnements variés.

Comment l'affirmation de soi se developpe-t-elle chez les enfants ?

Le développement de l’affirmation de soi chez l’enfant commence dès les premières interactions sociales, en particulier au sein de la famille. Cela se produit lorsque l’enfant se sent écouté et valorisé dans ses échanges. L’adulte joue un rôle crucial en lui offrant des occasions de s’exprimer librement, tout en guidant ses comportements vers des interactions constructives. Au fur et à mesure que l’enfant grandit, il apprend à identifier ses propres besoins et à les formuler, tout en reconnaissant les limites imposées par son environnement. Cet apprentissage passe aussi par l’expérience des refus et des frustrations, moments essentiels pour comprendre que l’affirmation de soi n’exclut pas la négociation et l’acceptation des règles.

Des activités à partager en famille

1. Le coup de projecteur

Cette activité consiste à mettre en lumière les qualités de chacun. Prenez un moment pour identifier vos forces en famille : par exemple, qui sait bien demander de l’aide ? Qui est capable de dire non lorsqu’il le faut ? Mettez en avant les talents de chacun pour renforcer la confiance et permettre à votre enfant de reconnaître ses propres qualités

2. Des bouquets de phrases à offrir

Les mots peuvent avoir un grand pouvoir. Créez ensemble des bouquets de phrases positives que vous pourrez offrir à votre enfant au quotidien : “Tu as le droit d’avoir peur”, “Tu es unique”, “Je t’aime”, etc. Ces petites attentions verbales, répétées régulièrement, aideront votre enfant à s’épanouir et à se sentir compris.

3. La liste des talents.

Faites une activité en famille où chacun pourra lister ses talents et ses compétences. Oser dire non, savoir choisir un cadeau, accepter les critiques ou encore téléphoner pour demander quelque chose : chacun pourra valoriser ses aptitudes et découvrir celles des autres. Cela favorise un esprit d’entraide et d’encouragement.

4. Le dé magique

Créez un dé avec des questions sur chaque face. Chaque membre de la famille le lance à tour de rôle et doit répondre à la question posée, par exemple : “Quelle est la dernière fois où j’ai surmonté ma peur ?”, “Quelles sont les trois bonnes choses de ma journée ?”, ou encore “Quel est le défi que j’aimerais relever ?”. Cette activité permet de réfléchir et de partager des moments d’affirmation de soi.

5. les jeux de rôle

Les jeux de rôle sont parfaits pour aider un enfant à prendre confiance en lui. Jouez des situations comme demander son chemin, recevoir un compliment ou réagir face à une moquerie. En répétant ces scénarios, votre enfant apprendra à réagir de manière sereine dans des situations qui pourraient habituellement le déstabiliser.

image descriptive en jeu

Ces activités, au-delà de renforcer la confiance en soi de votre enfant, favorisent la cohésion familiale et permettent de partager des moments de qualité. Elles lui apprendront à mieux se connaître, à identifier ses forces et à affronter ses peurs de manière ludique.

Ça tourbillonne dans notre tête : l’impact des émotions sur les apprentissages

Illustration du film vice-et-versa 2

Salut à tous les passionnés d’éducation !

 

Cet été, l’équipe d’APcomm a parfois cherché la fraicheur et ne voulait surtout pas manquer la suite du film d’animation Vice et Versa. Quel bonheur de retrouver joie, tristesse et leurs nouvelles compagnes comme anxiété ou ennui. Cela nous a bien sûr inspiré et donné l’idée d’un article : l’impact des émotions sur les apprentissages !

 

On sait tous que les émotions jouent un rôle central dans notre vie quotidienne, mais comment influencent-elles notre capacité à apprendre ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble.

Pourquoi les émotions comptent-elles dans l'apprentissage ?

Les émotions ne sont pas juste des réactions passagères ; elles affectent profondément notre cerveau et notre manière d’apprendre. Des recherches montrent que des émotions comme la joie et l’intérêt peuvent améliorer notre attention, notre motivation et notre mémoire. À l’inverse, des émotions comme le stress et l’anxiété peuvent inhiber notre capacité à assimiler de nouvelles informations.

Les émotions agréables à vivre : un boost pour l'apprentissage

Elles renforcent la motivation: les émotions encourageantes augmentent notre motivation. Quand nous nous sentons heureux ou excités par un sujet, nous sommes plus enclins à nous y plonger et à y consacrer du temps.

Elles permettent l’attention et la concentration : la joie et l’intérêt améliorent notre capacité à nous concentrer. Un élève enthousiaste sera plus attentif en classe et plus engagé dans ses activités scolaires.

Elles favorisent la mémorisation : Lls émotions encourageantes facilitent la consolidation des souvenirs. Les événements émotionnellement marquants sont souvent mieux retenus que ceux dépourvus de charge émotionnelle.

Les émotions bloquantes : des obstacles à surmonter

Stress et anxiété : le stress chronique et l’anxiété peuvent avoir un impact dévastateur sur l’apprentissage. Ils perturbent la concentration, réduisent la capacité de réflexion et peuvent même affecter la mémoire à long terme.

Démotivation : Les émotions bloquantes diminuent la motivation. Un élève anxieux ou stressé peut avoir du mal à s’investir dans ses études, voire à éviter les situations d’apprentissage.

Blocages cognitifs : les émotions comme la peur ou la tristesse peuvent entraîner des blocages cognitifs, rendant difficile l’assimilation de nouvelles informations ou la résolution de problèmes complexes.

Créer un environnement émotionnellement protecteur

Encourager une attitude positive : Favorisez un climat de classe où les émotions encourageantes sont promues. Utilisez des renforcements positifs et célébrez les réussites, même les petites.

Illustration du personnage joie
Illustration du personnage anxiété

Gérer le stress : Apprenez aux élèves des techniques de gestion du stress, comme la respiration profonde, la méditation ou des pauses régulières.

Personnaliser l’apprentissage : Adapter les méthodes d’enseignement aux besoins et aux intérêts des élèves peut augmenter leur engagement et leur motivation.

Établir des relations de confiance : Une relation positive entre l’enseignant et les élèves peut réduire l’anxiété et favoriser un environnement d’apprentissage sécurisé.

Tous les personnages de vice-et-versa 1

 

Reconnaître et valider les émotions : Prenez le temps de reconnaître les émotions des élèves et de les aider à les gérer. Une simple validation peut faire une grande différence.

En conclusion

Les émotions jouent un rôle crucial dans l’apprentissage. En comprenant et en intégrant cette dimension émotionnelle, nous pouvons créer des environnements d’apprentissage plus efficaces et plus agréables. En tant qu’éducateurs, parents ou apprenants, nous avons tous un rôle à jouer pour utiliser les émotions à notre avantage et améliorer ainsi notre capacité à apprendre.

 

Merci de votre attention ! Si vous avez des questions ou des anecdotes à partager sur l’impact des émotions dans les apprentissages, laissez un commentaire ci-dessous. Continuons à explorer et à valoriser le pouvoir des émotions dans l’éducation !