Ces jeux qui nous permettent de mieux se maitriser

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, nous allons explorer des jeux simples et amusants qui aident les enfants à développer leur capacité d’inhibition, c’est-à-dire leur aptitude à contrôler leurs impulsions motrices et verbales. Ces compétences sont essentielles pour leur développement cognitif et social.

 

Voici un lien vers la vidéo où Nadège, notre psychologue, vous explique le rôle de l’inhibition dans la régulation de notre impulsivité : lien de la vidéo

enfant qui joue

Alors voici quelques jeux que vous pouvez facilement mettre en place à la maison ou en classe :

1. Un, deux, trois, soleil

Ce jeu classique est idéal pour travailler l’inhibition motrice. Un enfant, le meneur, se place face à un mur et dit : “Un, deux, trois, soleil !” pendant que les autres avancent vers lui. Lorsqu’il se retourne, tous doivent s’immobiliser. Si le meneur surprend quelqu’un en mouvement, ce joueur retourne à la ligne de départ. Le premier à toucher le mur prend la place du meneur. Ce jeu enseigne aux enfants à contrôler leurs mouvements et à rester attentifs.

2. Ni oui ni non

Ce jeu verbal aide à renforcer l’inhibition verbale. Un joueur pose des questions à un autre, qui doit répondre sans utiliser les mots “oui” ou “non”. Par exemple : “Aimes-tu le chocolat ?” Réponse : “J’adore ça !” Si le joueur répond par “oui” ou “non”, il perd et les rôles s’inversent. Ce jeu encourage les enfants à réfléchir avant de parler et à contrôler leurs réponses automatiques.

3. Le roi du silence

Dans ce jeu, un enfant est désigné “roi du silence” et doit rester immobile et silencieux pendant un certain temps, tandis que les autres essaient de le faire réagir sans le toucher. Celui qui réussit à faire bouger ou parler le roi, prend sa place. Ce jeu développe la maîtrise de soi et la concentration.

4. Jacques a dit

Un joueur donne des consignes en commençant par “Jacques a dit”. Les autres doivent exécuter la consigne uniquement si elle est précédée de cette phrase. Par exemple : “Jacques a dit : touchez votre nez.” Si le meneur dit simplement “Touchez votre nez”, les joueurs ne doivent pas bouger. Ce jeu sollicite l’attention et la capacité à inhiber des actions impulsives.

5. Le jeu des statues musicales

Statue musicale

Les enfants dansent sur de la musique. Lorsque la musique s’arrête, ils doivent se figer comme des statues. Ceux qui bougent sont éliminés. Ce jeu améliore le contrôle moteur et l’écoute active.

Ces jeux, en plus d’être divertissants, sont d’excellents outils pour aider les enfants à développer leur capacité d’inhibition. Ils apprennent ainsi à contrôler leurs impulsions, à réfléchir avant d’agir ou de parler, et à améliorer leur concentration. N’hésitez pas à les intégrer dans vos activités quotidiennes pour soutenir le développement harmonieux de vos enfants.

Bien sûr, en plus des jeux traditionnels comme “Un, deux, trois, soleil” ou “Ni oui ni non”, il existe des jeux de société disponibles dans le commerce qui favorisent le développement de l’inhibition motrice et verbale chez les enfants. Voici quelques exemples :

1. Bazar bizarre

Ce jeu d’observation et de rapidité propose aux joueurs de saisir le plus rapidement possible l’objet correspondant à la carte retournée. Il nécessite une attention soutenue et une inhibition des réponses impulsives, car certaines cartes présentent des objets avec des couleurs différentes, obligeant les joueurs à réfléchir avant d’agir.

2. Cocotaki

jeu de société cocotaki

Dans ce jeu de cartes, les joueurs doivent se débarrasser de leurs cartes en respectant des règles spécifiques, comme imiter le cri de l’animal représenté ou, au contraire, rester silencieux selon la couleur de la carte. Cocotaki sollicite l’inhibition verbale en demandant aux joueurs de contrôler leurs impulsions vocales.

3. Jungle speed

jeu de société jungle speed

Les joueurs retournent tour à tour une carte et doivent attraper un totem placé au centre dès que deux cartes identiques apparaissent. La difficulté réside dans la ressemblance entre certaines cartes, nécessitant une inhibition des mouvements impulsifs pour éviter les erreurs. 

4. Halli Galli

jeu de société halli galli

Chaque joueur retourne une carte à tour de rôle. Dès que cinq fruits identiques figurent parmi les cartes retournées, le premier joueur qui sonne la cloche gagne toutes les cartes. Ce jeu exige une attention constante et une inhibition des réponses impulsives pour éviter de sonner la cloche au mauvais moment. 

5. Dobble

jeu de société dobble

Ce jeu de rapidité et d’observation consiste à identifier le symbole commun entre deux cartes le plus rapidement possible. Il sollicite l’inhibition cognitive en demandant aux joueurs de contrôler leurs réponses impulsives et de se concentrer sur les détails.

 

Bien sûr d’autres jeux existent, et sont tout aussi divertissants.

 

 

En conclusion, nous aimerions partager avec vous cette phrase du psychothérapeute Jean Epstein : « l’enfant n’apprend pas à jouer ; il joue pour apprendre ». Cela est vrai pour tous les jeux. Et ils sont d’autant plus éducatifs et efficaces quand ils sont partagés avec les adultes. Alors, à vos jeux !!

Parcoursup : la juste distance pour accompagner son ado

Le 18 décembre 2024, la plateforme Parcoursup ouvrira ses portes pour la session 2025. Cette étape incontournable de l’orientation post-bac, souvent vécue comme un mélange d’excitation et de stress, mobilise autant les lycéens que leurs parents. Alors que les vacances de Noël s’annoncent, ce moment privilégié devient une opportunité pour commencer à envisager l’avenir. Mais entre intrusion et détachement, comment, en tant que parent, trouver l’équilibre pour accompagner son adolescent ? Voici quelques clés pour aborder cette période avec bienveillance et efficacité.

illustration parcoursup

Ajuster sa posture parentale : la premier défi

Soutenir sans étouffer, guider sans imposer… Plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas ? Deux excès s’offrent à vous :  vouloir tout contrôler et à laisser votre enfant naviguer seul dans la complexité de l’orientation ? Une implication excessive risque de freiner son autonomie, tandis qu’un désengagement total peut le laisser démuni. Il faudra donc trouver un équilibre, qui ne sera pas toujours facile, ni stable. Adopter une posture d’écoute, basée sur des échanges constructifs, est un premier pas vers la recherche de ce juste milieu.

Vos rêves ou les siens

C’est le moment de faire un petit examen de conscience. Les aspirations que vous nourrissez pour votre enfant sont-elles vraiment alignées avec ses talents, ses envies et sa personnalité ? L’orientation scolaire n’est pas l’endroit où projeter ses propres frustrations ou rêves inassouvis. Ouvrez un dialogue sincère pour découvrir ce qui anime réellement votre ado. Un futur épanouissant se construit avant tout sur une motivation authentique.

Quand votre propre crise de la quarantaine ou de la cinquantaine s'invite

En tant que parents d’adolescents nous approchons souvent un âge charnière où nous remettons en question notre parcours de vie. Inconsciemment, cette introspection peut influencer la manière d’accompagner notre enfant. Nous pourrions alors projeter sur son orientation nos déceptions ou nos peurs. Un conseil : prenez du recul sur vos propres enjeux pour éviter de les mêler aux décisions de votre ado. La lucidité, ici, est votre meilleure alliée.

crise de la quarantaine

Acceptez l'immaturité et l'ambivalence de votre ado

Difficile de ne pas s’impliquer et d’anticiper quand notre ado semble si cool et insouciant. Rassurez-vous, il y pense lui aussi à Parcoursup ! Sa procrastination cache d’ailleurs sans doute plus son angoisse que son manque d’intérêt. Vous allez d’ailleurs apprendre ensemble lors de cette année que la course de Parcoursup est plutôt celle de la tortue plutôt que celle du lièvre : il faut partir doucement, bien respecter les différentes échéances et surtout se montrer patient (voire très patient).

Quelques conseils pour des fêtes (presque) zen

  • Pratiquez l’écoute active : Valorisez ses idées, même si elles diffèrent des vôtres. Évitez les jugements hâtifs.
  • Jouez les co-explorateurs : Parcourez ensemble les formations proposées sur Parcoursup, tout en favorisant sa prise d’initiative.
  • Respectez son rythme : Inutile de tout décider avant le Nouvel An (et même avant la Chandleur). Parfois, un pas en arrière aide votre ado à avancer.
  • Maîtrisez vos émotions : Ne laissez pas vos peurs ou votre stress dicter vos réactions.
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Chez APcomm, nos conférences et ateliers s’articulent précisément autour de ces thématiques : autonomie des adolescents, autorité juste et sécurisante, orientation scolaire… Nous avons conçu des outils, basés sur les neurosciences et la communication bienveillante, pour aider les parents et professionnels à mieux comprendre les enjeux de l’orientation scolaire.


Envie d’aller plus loin ? Découvrez notre conférence « Accompagner vos ados face à l’orientation scolaire » ou nos formations sur l’écoute active et la gestion des émotions. Plus d’informations sur notre site ou en nous contactant directement.

Alors, prêt(e) à transformer cette période de choix en une aventure familiale positive et constructive ?

Le Défi de l’Affirmation de Soi : 5 Activités à Partager en Famille

L’affirmation de soi est une compétence précieuse que nous, parent, essayons de favoriser dès le plus jeune âge. Elle s’établit petit à petit, parfois avec des maladresses et des dérapages. En tant que parents ou éducateurs, nous avons un rôle essentiel à jouer : effectivement, nous pouvons la favoriser ou malheureusement l’empêcher.

image descriptive

Qu'est-ce que l'affirmation de soi ?

L’affirmation de soi est la capacité à exprimer ses besoins, ses sentiments et ses opinions de manière claire et respectueuse, tout en tenant compte de ceux des autres. Chez les enfants, cette compétence leur permet de se sentir en confiance dans leurs interactions, d’établir des relations équilibrées et de défendre leurs droits sans agression ni soumission. Développer l’affirmation de soi aide à forger une identité solide et à créer un sentiment de valeur personnelle. Cela va au-delà du simple fait de “s’exprimer” : c’est aussi apprendre à écouter, à respecter les différences et à s’adapter dans des environnements variés.

Comment l'affirmation de soi se developpe-t-elle chez les enfants ?

Le développement de l’affirmation de soi chez l’enfant commence dès les premières interactions sociales, en particulier au sein de la famille. Cela se produit lorsque l’enfant se sent écouté et valorisé dans ses échanges. L’adulte joue un rôle crucial en lui offrant des occasions de s’exprimer librement, tout en guidant ses comportements vers des interactions constructives. Au fur et à mesure que l’enfant grandit, il apprend à identifier ses propres besoins et à les formuler, tout en reconnaissant les limites imposées par son environnement. Cet apprentissage passe aussi par l’expérience des refus et des frustrations, moments essentiels pour comprendre que l’affirmation de soi n’exclut pas la négociation et l’acceptation des règles.

Des activités à partager en famille

1. Le coup de projecteur

Cette activité consiste à mettre en lumière les qualités de chacun. Prenez un moment pour identifier vos forces en famille : par exemple, qui sait bien demander de l’aide ? Qui est capable de dire non lorsqu’il le faut ? Mettez en avant les talents de chacun pour renforcer la confiance et permettre à votre enfant de reconnaître ses propres qualités

2. Des bouquets de phrases à offrir

Les mots peuvent avoir un grand pouvoir. Créez ensemble des bouquets de phrases positives que vous pourrez offrir à votre enfant au quotidien : “Tu as le droit d’avoir peur”, “Tu es unique”, “Je t’aime”, etc. Ces petites attentions verbales, répétées régulièrement, aideront votre enfant à s’épanouir et à se sentir compris.

3. La liste des talents.

Faites une activité en famille où chacun pourra lister ses talents et ses compétences. Oser dire non, savoir choisir un cadeau, accepter les critiques ou encore téléphoner pour demander quelque chose : chacun pourra valoriser ses aptitudes et découvrir celles des autres. Cela favorise un esprit d’entraide et d’encouragement.

4. Le dé magique

Créez un dé avec des questions sur chaque face. Chaque membre de la famille le lance à tour de rôle et doit répondre à la question posée, par exemple : “Quelle est la dernière fois où j’ai surmonté ma peur ?”, “Quelles sont les trois bonnes choses de ma journée ?”, ou encore “Quel est le défi que j’aimerais relever ?”. Cette activité permet de réfléchir et de partager des moments d’affirmation de soi.

5. les jeux de rôle

Les jeux de rôle sont parfaits pour aider un enfant à prendre confiance en lui. Jouez des situations comme demander son chemin, recevoir un compliment ou réagir face à une moquerie. En répétant ces scénarios, votre enfant apprendra à réagir de manière sereine dans des situations qui pourraient habituellement le déstabiliser.

image descriptive en jeu

Ces activités, au-delà de renforcer la confiance en soi de votre enfant, favorisent la cohésion familiale et permettent de partager des moments de qualité. Elles lui apprendront à mieux se connaître, à identifier ses forces et à affronter ses peurs de manière ludique.

Ça tourbillonne dans notre tête : l’impact des émotions sur les apprentissages

Illustration du film vice-et-versa 2

Salut à tous les passionnés d’éducation !

 

Cet été, l’équipe d’APcomm a parfois cherché la fraicheur et ne voulait surtout pas manquer la suite du film d’animation Vice et Versa. Quel bonheur de retrouver joie, tristesse et leurs nouvelles compagnes comme anxiété ou ennui. Cela nous a bien sûr inspiré et donné l’idée d’un article : l’impact des émotions sur les apprentissages !

 

On sait tous que les émotions jouent un rôle central dans notre vie quotidienne, mais comment influencent-elles notre capacité à apprendre ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble.

Pourquoi les émotions comptent-elles dans l'apprentissage ?

Les émotions ne sont pas juste des réactions passagères ; elles affectent profondément notre cerveau et notre manière d’apprendre. Des recherches montrent que des émotions comme la joie et l’intérêt peuvent améliorer notre attention, notre motivation et notre mémoire. À l’inverse, des émotions comme le stress et l’anxiété peuvent inhiber notre capacité à assimiler de nouvelles informations.

Les émotions agréables à vivre : un boost pour l'apprentissage

Elles renforcent la motivation: les émotions encourageantes augmentent notre motivation. Quand nous nous sentons heureux ou excités par un sujet, nous sommes plus enclins à nous y plonger et à y consacrer du temps.

Elles permettent l’attention et la concentration : la joie et l’intérêt améliorent notre capacité à nous concentrer. Un élève enthousiaste sera plus attentif en classe et plus engagé dans ses activités scolaires.

Elles favorisent la mémorisation : Lls émotions encourageantes facilitent la consolidation des souvenirs. Les événements émotionnellement marquants sont souvent mieux retenus que ceux dépourvus de charge émotionnelle.

Les émotions bloquantes : des obstacles à surmonter

Stress et anxiété : le stress chronique et l’anxiété peuvent avoir un impact dévastateur sur l’apprentissage. Ils perturbent la concentration, réduisent la capacité de réflexion et peuvent même affecter la mémoire à long terme.

Démotivation : Les émotions bloquantes diminuent la motivation. Un élève anxieux ou stressé peut avoir du mal à s’investir dans ses études, voire à éviter les situations d’apprentissage.

Blocages cognitifs : les émotions comme la peur ou la tristesse peuvent entraîner des blocages cognitifs, rendant difficile l’assimilation de nouvelles informations ou la résolution de problèmes complexes.

Créer un environnement émotionnellement protecteur

Encourager une attitude positive : Favorisez un climat de classe où les émotions encourageantes sont promues. Utilisez des renforcements positifs et célébrez les réussites, même les petites.

Illustration du personnage joie
Illustration du personnage anxiété

Gérer le stress : Apprenez aux élèves des techniques de gestion du stress, comme la respiration profonde, la méditation ou des pauses régulières.

Personnaliser l’apprentissage : Adapter les méthodes d’enseignement aux besoins et aux intérêts des élèves peut augmenter leur engagement et leur motivation.

Établir des relations de confiance : Une relation positive entre l’enseignant et les élèves peut réduire l’anxiété et favoriser un environnement d’apprentissage sécurisé.

Tous les personnages de vice-et-versa 1

 

Reconnaître et valider les émotions : Prenez le temps de reconnaître les émotions des élèves et de les aider à les gérer. Une simple validation peut faire une grande différence.

En conclusion

Les émotions jouent un rôle crucial dans l’apprentissage. En comprenant et en intégrant cette dimension émotionnelle, nous pouvons créer des environnements d’apprentissage plus efficaces et plus agréables. En tant qu’éducateurs, parents ou apprenants, nous avons tous un rôle à jouer pour utiliser les émotions à notre avantage et améliorer ainsi notre capacité à apprendre.

 

Merci de votre attention ! Si vous avez des questions ou des anecdotes à partager sur l’impact des émotions dans les apprentissages, laissez un commentaire ci-dessous. Continuons à explorer et à valoriser le pouvoir des émotions dans l’éducation !