La médiatisation de plusieurs affaires, impliquant des enfants et des adolescents, a propulsé le harcèlement scolaire au rang des préoccupations majeures des parents. Si le numérique a amplifié ce phénomène, il ne date pourtant pas d’hier. Déjà présent dans des époques très anciennes, il a commencé à être étudié en Norvège dans les années 70, mais ce n’est qu’au début des années 2000 que la France a commencé à prendre le sujet au sérieux.
Aujourd’hui, un consensus existe sur la définition du harcèlement scolaire :
“Une série d’actions négatives répétées par un groupe d’élèves en direction d’une cible dans l’incapacité de se défendre.” (JP Bellon)
Cette définition permet de différencier le harcèlement des moqueries ponctuelles entre élèves, des maladresses relationnelles ou des habitudes propres à certains groupes scolaires. Les mots-clés sont répétition et incapacité à se défendre.
Les études montrent que certains enfants, victimes de harcèlement, hésitent à en parler à leurs parents. Ce silence peut être incompris des parents qui s’interrogent : “Pourquoi ne m’as-tu rien dit ?” ou encore “Tu sais que tu peux tout me dire…”.
La posture des parents est un élément clé lors de la découverte du harcèlement. Voici quelques maladresses courantes qui peuvent aggraver la situation :
“Tu es certain que tu ne l’as pas cherché ?”
“Ne les écoutes pas” ou “Insulte-les toi aussi ! Apprends à te défendre.”
“Et toi, tu es toujours sympa avec les autres ?”
“Je vais aller voir cet enfant à la sortie, il va m’entendre ! J’irai parler à ses parents !”
Bien que ces réactions partent d’une intention bienveillante, elles peuvent empirer la situation en encourageant une escalade de violence. L’enfant, craignant que l’intervention de ses parents n’aggrave son quotidien, préférera souvent se taire.
Que faire alors ? La réponse tient en un mot : écouter. Il est essentiel d’adopter une posture d’écoute bienveillante et sans jugement, pour que l’enfant puisse se sentir compris et en confiance.
Quelques phrases-clés à adopter :
Ces paroles agissent comme des premiers secours psychologiques. Elles ne résolvent pas immédiatement le problème, mais elles permettent à l’enfant de se sentir pris en charge et en sécurité.
Une fois que l’enfant se sent écouté et en confiance, il est essentiel d’impliquer les professionnels compétents. Aujourd’hui, de plus en plus d’établissements scolaires disposent d’équipes formées à la gestion des situations de harcèlement. Le programme PHARE, par exemple, permet de résoudre près de 80% des cas de harcèlement en milieu scolaire.
Chez APcomm, nous avons fait le choix d’aider, depuis plusieurs années, les parents et les professionnels à mieux comprendre le harcèlement scolaire et à adopter la posture la plus juste pour accompagner les enfants et les ados.
Si cette thématique vous intéresse, n’hésitez pas à consulter nos programmes ou à nous contacter directement pour en discuter.