Comment développer la complicité dans la fratrie ?

Ah, la fratrie… Ce savoureux cocktail d’amour, de jalousie, de solidarité, de disputes bruyantes et de câlins silencieux. Un terrain de jeu et d’apprentissage pas toujours simple à aménager. Comment faire pour que chacun y trouve sa place, s’y épanouisse, sans écraser l’autre ou s’éloigner pour de bon ? 🧩

Il faut trouver la bonne distance : Imaginez la famille comme une forêt. Si les arbres sont trop serrés ? Ils s’étouffent. Trop éloignés ? Ce n’est plus une forêt, juste des arbres perdus.

👉 La bonne distance, c’est celle qui permet à chacun de pousser à son rythme, d’être soi (le sapin têtu, le chêne rêveur, ou le bambou rigolo) tout en partageant un même sol, un même nom et profiter des ressources qu’offrent les frères et sœurs.

Un frère et une sœur se tenant les bras

🌳 1. L'espace vital : chacun son tronc, chacun sa cime

🔑 Comment créer cet espace ?

  • Chacun détermine son « espace personnel »  (oui, même si c’est derrière un rideau ou sous une table, sur un fauteuil, sous le lit, la chambre entière…).
  • Des règles claires : on ne touche pas à mon espace sans mon autorisation.
  • Stop aux comparaisons stériles : “Regarde ton frère, lui au moins…” = 💣
  • Aider chaque enfant à découvrir qui il est, pas seulement “le petit frère de…”.

🌱 2. Les racines communes : les valeurs de la famille

Si l’espace personnel est une condition pour pousser, les racines, ce sont les valeurs partagées. Elles relient, nourrissent, ancrent.

💡 Animation à tester en famille ou lors d’un atelier :

  1. Chacun choisit 3 valeurs importantes à ses yeux (entraide, liberté, humour, honnêteté…).
  2. Ensuite, chacun réfléchit : comment je fais déjà vivre cette valeur ? Et que pourrais-je faire de plus ?

Exemple :

  • La paix 🕊 : je m’excuse quand je m’énerve. Demain ? Je propose un “conseil de famille” pour trouver ensemble une solution à ce problème récurrent qui m’énerve tant.
  • La solidarité 🤝 : je défends mon frère à l’école. Demain ? Je l’aide à préparer son exposé au lieu de rigoler quand il panique.

⚠️ Attention : même si les chemins se séparent (ados, vous avez dit ados ?), ces racines-là restent en mémoire. C’est le “fil invisible” qui peut toujours être retissé.

🧤 3. La colle familiale : ni glu ni scotch, mais du lien

Une famille soudée entrain de jouer

Il existe des ingrédients magiques pour faire tenir tout ce beau monde ensemble sans les coller façon pâte-à-fixe :

✔️ Pas de sujets qui fâchent à table : au menu, plutôt “top 3 de la journée” que “as-tu fini tes devoirs ?”
✔️ Des moments en tête-à-tête avec chaque enfant : 5 min/jour ou 1h/semaine selon l’âge, la météo et la patience de chacun.
✔️ Respect de l’espace personnel, encore et toujours.
✔️ Des surnoms sympas mais pas limitants (exit “le petit génie” ou “le dur à cuire”).

🎲 Et puis il y a la colle maison : les rituels qui font “famille” :

  • Petit déjeuner du dimanche en pyjama, soirée film avec popcorn, cadeaux faits main aux anniversaires, jeux de société ou encore photos de famille, rigolotes ou solennelles.

En résumé :

Une fratrie qui se développe harmonieusement, c’est une combinaison subtile entre liberté d’être soivaleurs partagées, et rituels complices. Et non, ce n’est pas une utopie. C’est un jardin qu’on cultive, un jour après l’autre.

Vous aimeriez transmettre ces outils et tant d’autres aux parents que vous accompagnez ? Venez suivre la formation « animer un atelier pour les parents sur la jalousie, conflits et rivalités entre enfants ».

Prochaine date : 1er et 2 décembre 2025 à St Maur des Fossés.