Les tout-petits et les émotions

Quand un tout petit hurle ou pleure sans que rien ne le console, sans que nous sachions pourquoi, nous sommes souvent bien démunis. Les émotions fortes sont souvent difficiles à vivre et peuvent générer de l’irritation chez nous parents par contagion émotionnelle.

Un enfant qui stress

Mais qu'est-ce qu'une émotion ?

Une émotion, c’est un réflexe de survie, un signal qui indique à notre cerveau qu’il se passe quelque chose et que nous devons réagir. C’est la combinaison d’une réaction biologique qui se manifeste par une sensation physique et qui génère un comportement. Elles nous permettent également de communiquer avec les autres et de nous motiver. Bref, elles sont indispensables.

Et pourquoi sont-elles si fortes chez les tout-petits ?

Chez les tout-petits, elles sont intenses, il n’y a pas de filtre. Et c’est tout à fait normal car avant 8 ans (soyons large) la partie de notre cerveau qui nous permet de réguler les émotions, le cortex préfrontal (la zone située juste derrière notre front) n’est pas encore assez développé pour pouvoir le faire. Ce n’est pas qu’ils ne veulent pas, c’est qu’ils ne peuvent pas les contrôler. Ils subissent encore plus que nous cet état de débordement et ressortent épuisés par ces tsunamis émotionnels. Les pleurs ou les colères sont leur seul moyen d’exprimer leur mal-être lorsqu’ils sont bébés, ou une frustration lorsqu’ils commencent à gagner en autonomie mais n’arrivent pas toujours à leurs fins. Les pleurs et les colères sont aussi, pour eux, le seul moyen de demander de l’assistance : la nôtre bien sûr.

Les jeunes enfants ont donc besoin de temps et d’accompagnement pour apprendre à réguler ces émotions débordantes. Ils ont besoin de temps pour apprendre à gérer l’attente et la frustration. Ces stratégies de régulation vont s’acquérir progressivement, et en grande partie en observant l’entourage.

C'est la que nous entrons en jeu...

trois adultes alignés

Oui, nous, les adultes. 

Tout d’abord en s’occupant de nos propres émotions. Apprenons à les reconnaître, à les apprivoiser, les accepter. Et n’hésitons pas à le faire devant nos enfants. Expliquons ce que nous ressentons et nos stratégies pour les réguler, pour faire baisser leur intensité.

Nous pouvons aussi agir en changeant notre regard et nos croyances. Les colères font partie du développement de l’enfant. Elles ne sont pas dirigées contre nous. Et les enfants ne cherchent pas à nous manipuler lorsqu’ils explosent. Cela demanderait de la planification… et c’est notre cortex préfrontal qui nous permet de le faire. Rappelez-vous, cette partie du cerveau du tout-petit n’est pas encore opérationnelle.

Et ensuite ?

Oui, attendre que l’orage passe. Lorsque la colère est redescendue, n’hésitons pas à lui poser des mots sur ces émotions et ces ressentis, tout en maintenant le cadre : « c’était un moment vraiment difficile ». Nous pouvons lui indiquer, lorsque le calme est revenu, comment il pourrait faire la prochaine fois, et lui donner des astuces en lui disant « peut-être que cela marchera aussi pour toi ».

Par contre, il ne faudra pas s’attendre à ce qu’il le fasse. Enfin… pas tout de suite. Il lui faudra sans doute s’entrainer de nombreuses fois avant d’arriver à réguler. Cela viendra peu à peu et d’autant plus vite si nous ne stigmatisons pas ces évènements et que nous accueillons ces émotions avec empathie : « oui, cela prend du temps d’arriver à faire quelque chose ».

Et les pleurs ?

Quant aux pleurs, surtout ceux des bébés, bien qu’ils servent à nous indiquer que notre enfant à besoin de nous, ils peuvent également être tellement stressants que nous pourrions devenir violents et les secouer. Que faire ? Reposer notre enfant dans son lit et sortir. Déléguer si c’est possible. Et pourquoi pas mettre un casque antibruit pour atténuer le stress.

Il y a des enfants qui régulent tôt leurs émotions alors pourquoi pas le mien ?

Cela dépend de tant de facteurs. Peut-être sommes-nous anxieux et transmettons cette anxiété à notre enfant ? Peut-être parce qu’il a un tempérament plus réactif ? Certains enfants sont effectivement moins tolérants à la frustration, ils ont plus de mal à s’autoréguler. Dans tous les cas, c’est, là encore, en montrant l’exemple que peu à peu notre enfant y arrivera. Sans oublier les câlins, les massages, producteurs d’ocytocine et réducteurs de stress.


Et pourquoi est-ce important d’apprendre à nos enfants à réguler leurs émotions ? Car c’est un gage de réussite pour leur vie future. La recherche montre que ceux qui réussissent dans « la vie » sont ceux qui savent réguler rapidement leurs émotions et prendre ainsi de bonnes décisions. Mais c’est aussi le gage d’une vie sociale équilibrée. Le vive ensemble est un enjeu de taille pour les années à venir.


Cela fait 20 ans que nos ateliers APCOMM permettent aux parents et aux professionnels de prendre soin d’eux-mêmes pour prendre soin des autres. Nos formations à l’accompagnement parental offrent des informations scientifiques et de précieux outils pour apprivoiser nos émotions et mieux vivre cette période si intense de la petite enfance.

Le paradoxe de la parentalité moderne : entre idéalisation et culpabilité

L’équipe APcomm vient de découvrir trois petites pépites sur la parentalité sur le site Yapaka.be : les livres du sociologue Gérard NEYRAND.


Ces ouvrages et textes offrent une analyse approfondie des mutations sociales et des enjeux contemporains de la parentalité. Voilà ce que nous en avons retenu : 

arbre généalogique

La parentalité occupe aujourd’hui une place centrale dans les discours sociétaux. Les parents sont perçus comme les principaux responsables du devenir de leurs enfants et, par extension, de l’avenir de la société. Cet investissement croissant s’accompagne toutefois d’une pression immense, amplifiée par des attentes souvent contradictoires. De nombreux paradoxes contemporains de la parentalité conduisent un grand nombre de parents à un sentiment chronique de culpabilité.

L'idéalisation de la parentalité : des attentes irréalistes

Depuis les années 1980, le concept de parentalité s’est imposé comme une notion centrale dans les discours sociaux, politiques et médiatiques. Les parents sont souvent dépeints comme les seuls véritables « architectes » de l’épanouissement de leurs enfants.

Cependant, cette focalisation éclipse souvent la richesse de l’éducation partagée. Les enseignants, les pairs et les autres figures adultes sont relégués à un rôle secondaire. La parentalité est ainsi érigée en norme « tout-en-un », plaçant les parents sous une pression constante pour être exemplaires en tout point—émotionnellement, éducativement, financièrement. Or, disons-le franchement, une telle perfection n’est pas possible.

Le poids de la culpabilité parentale : un sentiment exacerbé

Cette sur-responsabilisation engendre une culpabilité diffuse chez les parents. Le moindre faux pas est perçu comme un échec irrémédiable. Paradoxalement, les évolutions sociales—comme l’égalisation des genres et l’émancipation individuelle—ont ajouté de nouveaux défis à la parentalité. Les parents, souvent tiraillés entre leurs responsabilités professionnelles et familiales, peinent à concilier ces deux sphères.

Dans ce contexte, les pouvoirs publics ont adopté des stratégies souvent contradictoires : soutenir les parents tout en les surveillant de près. Ce double discours accentue leur sentiment d’incompétence et de culpabilité, surtout face aux jugements extérieurs.

une famille avec des enfants

Paradoxes contemporains : entre autonomie et contrôle

Un autre paradoxe réside dans les attentes opposées imposées aux parents. D’un côté, ils doivent être des éducateurs exemplaires ; de l’autre, ils doivent laisser leurs enfants devenir autonomes. Cette tension entre émancipation et contrôle est particulièrement prégnante dans les sociétés contemporaines où l’accent est mis sur l’indépendance des individus.

Les parents oublient souvent qu’ils disposent de temps. L’éducation ne s’achève pas à 18 ans ; les neurosciences montrent que la maturité du cerveau humain n’est atteinte qu’autour de 25 à 27 ans. Ce délai long signifie que les parents peuvent corriger, ajuster et apprendre avec leurs enfants au fil des années. Viser la perfection est non seulement inutile, mais contre-productif : les enfants ont besoin de parents humains, pas parfaits.

Réflexion : vers une coéducation et une parentalité déculpabilisée

Pour éviter cette culpabilisation excessive, il est essentiel de réévaluer le rôle de la coéducation. Les parents ne sont pas seuls dans cette aventure. Les enseignants, les grands-parents, les associations et même les pairs de l’enfant participent à son développement. Reconnaître cette diversité d’influences permet de relâcher la pression et de favoriser un environnement éducatif plus sain.

De plus, une approche déculpabilisée implique de considérer l’éducation comme un processus dynamique, où les erreurs font partie de l’apprentissage, autant pour les parents que pour les enfants. La capacité à s’adapter, à demander de l’aide et à valoriser les petits succès est bien plus importante que l’atteinte d’un idéal inatteignable.

Les parents d’aujourd’hui doivent donc composer avec une multitude de paradoxes qui les placent dans une posture de culpabilité quasi permanente.

 

Mais nous pensons à APcomm qu’ils ne sont pas condamnés à se sentir ainsi et qu’ils peuvent être outillés dans leurs relations avec leurs enfants. Cela nécessite par contre d’être accompagnés par des professionnels eux-mêmes bien formés. D’où nos formations à l’accompagnement parental, qui permettent de proposer aux parents des informations scientifiques et des outils impactants. Pensez à programmer un rendez-vous téléphonique avec Sandrine. Elle vous expliquera tout ce que vous devez savoir : programme, modalités, infos pratiques…

Comment accompagner les parents en 2025 ?

deux parents avec leurs enfants dans les bras

La parentalité a-t-elle changé ?

Être parent c’est vivre une aventure, riche en émotions, parsemée d’obstacles plus ou moins importants et de moments magiques qu’on voudrait voir ne jamais s’arrêter.

Si cette aventure existe depuis…que les parents existent, elle est toujours impactée par l’époque dans laquelle elle se déroule. Et être parent en 2025 ce n’est pas être parent dans les années 80 ou 60 et encore moins durant les siècles précédents.

Pendant longtemps, être parent se résumait souvent à essayer autant que possible de maintenir ses enfants en vie pour leur permettre de devenir adultes et parents à leur tour. Assumer un rôle éducatif a ensuite été demandé aux parents.

Les changements rapides et profonds de notre société depuis le 20è siècle jusqu’à aujourd‘hui ont entrainé dans leur sillage de nombreux nouveaux défis pour les parents.

Les rythmes de vie ont changé, la technologie et le numérique ont envahis notre quotidien, la législation familiale a, elle aussi, subit d’importants changements.
Enfin, il n’y a plus un seul mais plusieurs modèles parentaux. Chaque évolution de la société demande aux parents un minimum d’adaptation.

Pourquoi ce qui fonctionne dans certaines familles ne fonctionne pas dans d'autres ?

Les meilleurs conseils prodigués par une personne, aussi experte soit elle, ne seront pas adaptés à un autre parent si les choix éducatifs, les valeurs et les besoins de ce dernier ne sont pas pris en compte.

Henri Laborit disait : « Si vous rencontrez quelqu’un vous affirmant qu’il sait comment on doit élever les enfants, je vous conseille de ne pas lui confier les vôtres. »

Chaque parent, et lui seul, sait comment il souhaite éduquer ses enfants. Cependant, de nombreux parents se retrouvent démunis dès que les choses ne se passent pas comme ils les avaient prévues. C’est là que les ennuis peuvent commencer. Des paroles que nous nous étions promis de ne pas répéter sortent alors de notre bouche ou nous en venons à adopter avec nos enfants des comportements qui pourtant nous ont laissé de mauvais souvenirs…

Pour éviter ces situations ou pour y mettre fin, certains parents partent à la recherche d’idées éducatives différentes en écrivant dans un moteur de recherche : « Comment faire pour arrêter de crier, pour éduquer sans punir etc… »

Et des propositions, aujourd’hui ils en trouvent beaucoup. La littérature sur la parentalité n’a jamais été aussi riche, les réseaux sociaux font naître chaque jour un nombre incalculable d’experts en parentalité et les annonces de coaching parental sont également florissantes. Certaines des informations trouvées sont pertinentes et utiles quand d’autres le sont nettement moins.

De quoi ont besoin les parents en 2025 ?

Les parents d’aujourd’hui cherchent un juste équilibre dans l’éducation de leurs enfants. Ils veulent de l’autorité mais pas de l’autoritarisme, de l’autonomie sans aller jusqu’au laxisme et souhaitent vivement responsabiliser leurs enfants de manière adaptée à leur âge.


           Découvrir les grandes étapes du développement des enfants et des ados, notamment au niveau neurologique, leur permet de prendre conscience de ce qu’ils peuvent attendre de chaque enfant. « Je pensais que mon enfant ne voulait pas faire ce que je lui demandais. J’ai finalement réalisé qu’en fait, il ne pouvait pas toujours à cause de son immaturité cérébrale. » (Caroline, maman de 2 jeunes enfants)


           Comprendre pourquoi certains outils de communication ne sont pas efficaces, altèrent la relation et l’estime de soi, donnent aux parents la motivation nécessaire à l’apprentissage de nouveaux outils plus efficaces et plus respectueux. 
« La professionnelle qui m’accompagne m’a expliqué ce qu’est l’estime de soi en quelques minutes à l’aide d’une bouteille et d’un gobelet et j’ai réalisé combien ma façon de parler joue un rôle important sur l’estime de soi de mon fils. » (Jérôme, papa d’un ado)

 

   Rendre les enfants acteurs de leur vie est un point important pour les parents d’aujourd’hui. En tenant compte de leur âge on peut petit à petit rendre les enfants plus autonomes et responsables. Les laisser faire quelques choix au quotidien en les laissant vivre les conséquences de leur choix favorise la responsabilisation.

Alors, quel est le secret d'un accompagnement parental réussi ?

Des parents serrant leurs enfants dans leurs bras

Il tient en 2 points essentiels :

  L’enseignement d’outils de communication accessibles à tous et adaptés au quotidien des parents

     Le respect du type de parentalité et des choix éducatifs de chacun.


Et c’est ce choix que nous avons fait chez APcomm.

Depuis plus de 20 ans nous formons des professionnels de l’enfance et des professionnels à l’accompagnement parental tout en étant vigilant à ces deux points essentiels.


Nous intégrons également les dernières avancées en psychologie et en neuroscience.

Nous facilitons la découverte des différentes notions abordées comme la parentalité, les émotions, l’autorité, l’estime de soi en respectant le rythme des parents.

Cela leur permet de commencer à appréhender leur enfant autrement tout en comprenant mieux certains de leurs comportements.


Enfin, nous encourageons les parents à s’approprier et à tester chez eux les différents outils de communication proposés avant de débriefer avec le professionnel qui l’accompagne lors de leur prochaine rencontre.


Vous avez envie d’en savoir plus sur nos formations pour accompagner les parents dans le développement de leur compétences psycho-sociales, c’est ici !

Les influenceurs et nos ados : ce que vous devez savoir

Hello chers lecteurs ! Aujourd’hui, nous plongeons dans le monde fascinant des influenceurs, ces stars des réseaux sociaux qui captivent nos ados. Que vous ayez entendu ce terme mille fois ou que vous soyez nouveau dans l’univers des réseaux sociaux, il est crucial de comprendre qui sont ces influenceurs et comment ils impactent la vie de nos enfants.

influenceurs illustration

Qu'est-ce qu'un Influenceur ?

Le terme d’influenceur, vous l’entendez souvent dans les médias, et surtout dans la bouche de votre ado. Mais savez-vous réellement ce que c’est ?

Dans le dictionnaire, l’influence est définie comme la capacité à modifier un comportement ou une manière de penser. Pour nos ados, qui ont grandi avec le numérique, les réseaux sociaux ont un impact réel sur leurs comportements. Sur ces plateformes, certaines personnes influencent leurs audiences en exposant leurs opinions ou leurs façons de consommer. Ce sont eux que l’on appelle les  « influenceurs ».

Au cours de la dernière décennie, d’abord avec des blogs, puis sur YouTube, Instagram et aujourd’hui sur TikTok, ces influenceurs se sont fait connaître et apprécier par les internautes. Leur objectif est de créer des « communautés » d’abonnés fidèles. Huit personnes sur dix activent les notifications de leurs influenceurs préférés pour ne rien manquer de leurs vies.

Ils sont nombreux et varient en fonction des réseaux sociaux et des domaines qu’ils couvrent : gaming, humour, actualité, beauté, sport, cuisine, mode, voyages… Ils partagent leur passion avec les internautes à travers des posts ou des vidéos pour acquérir plus de followers et générer des profits.

 

Grâce à leur exposition sur Internet, les influenceurs peuvent agir sur les décisions d’achat de leurs followers. C’est pourquoi beaucoup deviennent des intermédiaires entre les marques et leurs communautés. Les marques bénéficient de leur visibilité, et les influenceurs sont rémunérés pour faire de la publicité. Pour convaincre leurs abonnés, ils créent une proximité et une confiance, faisant croire à un lien privilégié, comme un ami. Si un ami vous conseille un produit, vous aurez envie de le croire. C’est le « Best Friend Effect ».

Nos ados n’ont pas toujours conscience de ce mécanisme. Ils voient le partage d’une vie de rêve sans percevoir la manipulation qui peut se cacher derrière. Il faut reconnaître que cela est fait parfois avec beaucoup de tact ; parfois beaucoup moins.

Les Dangers de l'Influence sur nos Ados

Les réseaux sociaux sont le terrain de jeu favori des influenceurs. Mais quels sont les dangers de l’influence sur nos ados ?

 
le danger des influenceurs

Les réseaux sociaux font aujourd’hui partie intégrante de nos vies, et en particulier de celles de nos ados. Comme n’importe quel autre média, leur impact peut être aussi bien positif que négatif, en fonction du contenu et de l’état d’esprit dans lequel on le consomme.

Aujourd’hui, le discours des influenceurs préférés de nos ados a un impact direct sur les produits et les marques. En France, 75 % des internautes ont reconnu avoir acheté un produit après la publication d’un influenceur.

Mais certaines personnes ne sont pas forcément bonnes à suivre. Les jeunes, les plus influençables, sont fascinés par le quotidien des stars de télé-réalité : voitures de luxe, voyages au bout du monde, villas magnifiques… qu’ils se payent souvent grâce à des pratiques commerciales douteuses.

Un reportage de « Complément d’enquête » a mis en lumière ces pratiques. Certains influenceurs n’hésitent pas à promouvoir des produits – soins dentaires, compléments alimentaires, produits minceurs – pouvant être dangereux pour la santé, en faisant semblant de les avoir testés. Ils ne sont ni spécialistes ni scientifiques, mais assurent la qualité des produits vendus. Ces produits sont souvent de mauvaise qualité et vendus très chers. La pratique du « dropshipping » en est un exemple.

influenceur illustration danger

Face à la mise en lumière de ces arnaques, certains influenceurs se tournent vers la finance, incitant leur audience à placer de l’argent dans des pronostics sportifs, du trading, de la cryptomonnaie… Ces pratiques ciblent particulièrement les jeunes, plus sensibles aux addictions.

Bien sûr, tous les influenceurs ne sont pas des escrocs. Beaucoup partagent honnêtement leurs passions et expertises. Leur éthique professionnelle permet de protéger les jeunes. Il est crucial de développer l’esprit critique de nos ados pour qu’ils apprennent à voir au-delà du bling-bling.

Connaissez-vous d'ailleurs le "dropshipping" ?

Encore une expression anglaise qui touche le monde des influenceurs : le dropshipping ou « livraison directe ». C’est une vente sur internet où le vendeur ne se charge que de la commercialisation. Le fournisseur expédie directement au consommateur final. Cela permet de se lancer dans le e-commerce avec un faible investissement de départ, mais le consommateur ne connaît pas la provenance du produit ni sa qualité.

Même s’il ne se charge pas de la livraison, le vendeur reste responsable de la bonne exécution de la commande. Il doit s’assurer de travailler avec un fournisseur fiable et de vendre des produits conformes aux législations.

Si vous ou votre ado décidez d’acheter un produit sur le site d’un influenceur, vérifiez les informations suivantes : l’identité du professionnel et de l’hébergeur, la date de livraison, les caractéristiques des produits, le prix en euros toutes taxes comprises, les garanties légales et contractuelles, et le droit de rétractation. Méfiez-vous des pratiques comme le pré-cochage d’options payantes et les numéros d’appel surtaxés.

Nous pouvons apprendre à nos ados à devenir des consommateurs éclairés en leur expliquant ces pratiques et leurs objectifs. D’où l’importance d’être formés nous-mêmes, en tant qu’adultes, et de questionner parfois nos propres pratiques d’achat.

En conclusion

Les influenceurs jouent un rôle majeur dans la vie de nos ados. Il est important de comprendre leurs mécanismes et de guider nos enfants pour qu’ils puissent naviguer dans ce monde en toute sécurité. En développant leur esprit critique et en les informant sur les pratiques commerciales, nous pouvons les aider à faire des choix éclairés.

Merci de votre attention ! Si vous avez des questions ou des expériences à partager sur les influenceurs et nos ados, laissez un commentaire ci-dessous. Ensemble, nous pouvons aider nos ados à comprendre et à gérer l’influence des réseaux sociaux de manière responsable.

La télé-réalité : a-t-on raison d’avoir peur pour nos jeunes ?

L’avènement de la télé-réalité a profondément modifié le paysage audiovisuel, captivant un public jeune et engendrant de vifs débats parmi les parents que nous sommes. Est-elle un vecteur d’évasion ou une influence pernicieuse pour nos adolescents ? Cet article se propose de démêler cette énigme, en scrutant les effets de la télé-réalité sur nos jeunes et en suggérant des approches pour une consommation plus consciente.

Koh-lanta avec le présentateur Deni Brognart

La télé-réalité en France a été catapultée sous les feux de la rampe avec le lancement de “Loft Story” en 2001, une émission qui a marqué les esprits par son concept novateur où des participants cohabitaient sous l’œil constant des caméras. Ce fut un tournant qui a pavé la voie à d’autres formats populaires tels que “Koh-Lanta”, “Secret Story”, ou encore “L’Amour est dans le Pré”, diversifiant ainsi le genre et enracinant sa place dans la culture médiatique française.

La télé-réalité se présente sous divers formats, de la survie en milieu hostile (“Koh-Lanta”) aux talents musicaux (“The Voice”), en passant par les romances (“Mariés au premier regard”) et les compétitions culinaires (“Top Chef”). Ces émissions partagent une caractéristique commune : elles mettent en scène la vie réelle et les interactions humaines, offrant aux téléspectateurs une fenêtre sur des expériences semblant authentiques, bien que souvent scénarisées

Pourquoi nos ados en raffolent ?

Les adolescents sont particulièrement attirés par des émissions comme “Les Anges” ou “Les Marseillais”, qui mettent en avant des jeunes naviguant à travers des défis, des relations et des succès. Ces programmes offrent des figures d’identification et un sentiment de réalité partagée, tout en étant une source riche de conversations avec leurs pairs.

Et comme ils entrent dans l’âge où il est important pour leur construction identitaire de se créer un nouveau cadre de référence, ils se jettent volontiers sur ces images volées au quotidien de jeunes gens dont le seul objectif est de faire du buzz.

émission de télé-réalité les marseillais

Bon ou mauvais ?

Malgré leur popularité, ces émissions peuvent présenter des risques. Les adolescents exposés à “La Villa des Cœurs Brisés” ou “Les Marseillais” peuvent adopter des modèles de comportement problématiques, développer des attentes irréalistes en matière de relations et de succès, et subir une pression accrue concernant leur image corporelle.

Cependant, certains aspects de la télé-réalité, comme les talents révélés dans “Nouvelle Star” ou les compétences culinaires dans “Top Chef”, peuvent être source d’inspiration. Ces émissions peuvent encourager les jeunes à explorer et à développer leurs propres talents, tout en favorisant la compréhension et l’empathie à travers les défis rencontrés par les participants.

Dès lors, on voit bien que selon l’émission, l’effet peut être très différent. Alors que faire quand on est parent d’un ado qui raffole surtout des émissions de la première catégorie ?

Développer l'esprit critique de nos ados

Soyons honnête. Ce qui nous vient à l’esprit en voyant nos ados affalés devant un épisode des Marseillais, c’est plutôt de crier au scandale :  « Quoi ! Tu ne vas pas regarder ces âneries ?  Ils sont tous débiles là-dedans. Tu veux vraiment leur ressembler ? »

Pourtant si nous osons émettre cet avis, la réponse sera immédiate : fermeture de l’ado au dialogue : « de toutes façons mon parent est un ringard » et probablement, envie d’en regarder un peu plus, histoire de marquer sa différence et son opposition.

Alors, si au contraire, nous profitions de cette opportunité de transformer le visionnage de la télé-réalité en un exercice d’esprit critique. Par exemple, en discutant des émissions, comme “Koh-Lanta”, nous pouvons les amener à se positionner : serais-tu du genre à voter au mérite ou par affinité ? serais-tu le gars serviable et discret ou le grand stratège qui compte sur ses alliances pour y arriver ?

Ado et sa maman entrain de discuter

Pour des émissions comme Les Marseillais ou Les Anges ou Secret Story, nous pouvons les aider à distinguer le réel du scénarisé dans les dynamiques relationnelles exposées. « Que penses-tu de l’attitude de Jessica et Anthony vis-à-vis de Kim ? » En général, ils vont nous retourner un regard ahuri et nous dire qu’il sait très bien que c’est orchestré et que ce n’est pas du vrai. Eh bien dites-vous que vous avez déjà franchi l’étape essentielle de l’éducation : faire monter à la conscience que ce qui est diffusé n’appartient pas nécessairement à la réalité.

Cette amorce de discussion peut aussi nous donner l’occasion d’aller plus loin sur les valeurs de l’amour ou de l’amitié en rebondissant : «  tu dis que c’est du faux, pourtant ça arrive dans la vraie vie qu’une fille pique le copain d’une autre ou vice-versa. Et toi qu’en dis-tu ? »

Ce que nous disons, c’est que la télé-réalité est une occasion comme une autre de développer l’esprit critique de nos ados à condition bien sûr que ce ne soit pas à haute dose.

Le seul hic dans l’histoire c’est que pour pouvoir discuter du sujet, il nous faut nous même regarder quelques-unes des émissions. Ça pique ! comme diraient nos ados.

Conclusion

La télé-réalité continuera de captiver et de diviser, offrant à la fois un miroir de nos sociétés et une fenêtre sur des mondes scénarisés. Pour nous, parents, l’enjeu réside dans l’accompagnement de nos adolescents vers une consommation réfléchie

Jeux Vidéo : Addiction ou Passion ?

Salut à tous les parents et passionnés de jeux vidéo ! Aujourd’hui, nous abordons un sujet souvent débattu et parfois controversé : les jeux vidéo.

Sont-ils une passion saine ou une addiction dangereuse ? La barrière est fine et la différence réside principalement dans le contrôle que le joueur a sur sa pratique.

 

image décorative jeu vidéo

Passion ou Addiction ?

On parle de passion lorsque la pratique des jeux vidéo est encadrée et perçue comme un loisir. Si votre ado joue par plaisir, avec enthousiasme et amusement, est capable de s’arrêter de jouer, a d’autres centres d’intérêts et sait socialiser en dehors des jeux, alors il est passionné. Sa santé mentale n’est pas en danger.

Ces gamers aimeraient que leur passion soit reconnue et non stigmatisée. Évitez donc de qualifier votre ado de « geek » ou d’« accro », cela pourrait le vexer.

Les Bienfaits des Jeux Vidéo

Vous pourriez être surpris, mais des études montrent qu’une pratique encadrée des jeux vidéo peut avoir des effets bénéfiques sur le cerveau. Voici quelques avantages :

Le développement de certaines compétences: Les jeux vidéo favorisent l’imagination et développent des compétences telles que la prise de décisions, la résolution de problèmes, la mémoire et la capacité à synthétiser rapidement des informations.

Une opportunité de socialisation : Les jeux vidéo permettent aux ados de socialiser avec leurs amis. Ils offrent des sujets d’intérêts communs et des opportunités d’interaction. Certains jeux encouragent même le travail d’équipe et la coopération.

famille jouant au jeu vidéo

L’évasion et la régulation émotionnelle : Les jeux vidéo permettent aux ados de s’évader, de quitter l’enfance en douceur et de se projeter dans la vie adulte. Des jeux comme Les Sims par exemple aident les ados à imaginer leur avenir en construisant une vie virtuelle.

L’agilité intellectuelle : De nombreux jeux développent l’agilité intellectuelle, les fonctions visuo-spatiales, la créativité et la capacité à surmonter des échecs. Les jeunes joueurs apprennent à élaborer des stratégies et à poursuivre leurs objectifs malgré les obstacles.

Quand la passion devient Addiction ?

Cependant, l’addiction aux jeux vidéo est une réalité. Depuis 2018, l’OMS reconnaît l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie. L’addiction survient lorsque la pratique devient prioritaire et prime sur les autres intérêts et activités de la vie quotidienne. Les jeunes sont particulièrement vulnérables à l’addiction en raison de leur cerveau encore en développement. Le lobe frontal, responsable de l’auto-contrôle, n’est pas encore totalement formé. Cette addiction concernerai par contre 1 à 4% des joueurs.

image descriptive

Les signes d'addiction incluent :

– Baisse de performances scolaires : Troubles de la concentration et du sommeil, désintérêt pour l’école.

– Irritabilité et agressivité : Comportements agressifs lorsqu’ils sont empêchés de jouer.

– Isolement : Difficultés à communiquer, tendance à se renfermer.

– Refuge dans le jeu : Utilisation des jeux comme échappatoire aux problèmes de la « vraie vie ».

Comment prévenir l'addiction ?

La prévention est essentielle pour éviter les comportements addictifs. Voici quelques conseils :

 
image décorative sur le jeu vidéo


1. Encadrer la pratique : Fixez des limites claires sur le temps de jeu et surveillez les contenus accessibles.

2. Encourager d’autres activités : Encouragez votre ado à s’investir dans des loisirs variés et à socialiser en dehors des jeux vidéo.

3. Éducation au numérique : Formez votre ado aux bonnes pratiques du numérique. L’application Apcomm Ados propose un parcours de formation gratuit de 18 mois pour aider les jeunes à devenir des utilisateurs responsables et autonomes.

En conclusion

Les jeux vidéo peuvent être une source de plaisir et de développement personnel lorsqu’ils sont pratiqués avec modération et encadrement. La clé est de reconnaître les signes d’addiction et de mettre en place des stratégies pour encourager une utilisation saine. N’oubliez pas de donner l’exemple et de participer activement à la vie numérique de votre ado.

Merci de votre attention ! Si vous avez des questions ou des expériences à partager sur la gestion des jeux vidéo, laissez un commentaire ci-dessous. Ensemble, nous pouvons aider nos ados à profiter des jeux vidéo de manière saine et équilibrée.

Existe-t-il un contrôle parental miracle ?

Dans un monde connecté où les jeunes naviguent sur Internet avec une aisance déconcertante, les parents se tournent souvent vers les outils de contrôle parental comme bouée de sauvetage. Mais, est-ce vraiment la panacée pour protéger nos adolescents ? La réponse est complexe, et c’est ce que nous allons explorer.

contrôle parental

Le contrôle parental : un outil à double tranchant

Des Systèmes Loin D’être Infaillibles

Le contrôle parental, bien que parti d’une intention protectrice, présente des failles. La génération actuelle d’adolescents, née dans l’ère numérique, possède une aptitude à contourner ces dispositifs. Les chiffres exacts sur le taux de contournement des contrôles parentaux sont difficiles à estimer, mais des études montrent que les jeunes sont souvent capables de trouver des astuces pour déjouer ces mesures. Il suffit d’une recherche sur Internet pour tomber sur une multitude de guides pratiques dédiés à cet effet.

Une Mise En Place Qui Peut S’avérer Compliquée

De plus, la mise en place de ces outils peut représenter un véritable casse-tête pour certains parents, notamment ceux qui ne sont pas à l’aise avec la technologie. Cela peut créer un fossé supplémentaire entre eux et leurs enfants, qui sont souvent plus compétents dans ce domaine.

Du Contrôle, Pas De L’éducation

Enfin, et c’est peut-être l’aspect le plus critique, le contrôle parental est une forme de surveillance, pas une méthode éducative. Notre objectif en tant que parents ne devrait-il pas être de rendre nos adolescents autonomes et responsables de leurs choix en ligne ? On peut imaginer que nous ne serons pas toujours là pour contrôler leur temps d’écran 😉.

L'autonomie par l'éducation : Un cheminement essentiel

La vraie question est de savoir, comment rendre le contrôle parental utile et pertinent aux yeux de nos adolescents ? L’objectif est qu’ils perçoivent ces outils non comme une contrainte mais comme un moyen de se protéger.

Sensibilisation à l'addiction numérique

Il est crucial d’éduquer les jeunes sur la conception addictive des applications et des jeux. Arte a réalisé de nombreuses vidéos pour expliquer ce principe : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-017841/dopamine/
Et pour illustrer notre propos de manière un peu spectaculaire, l’extrait de ce reportage est édifiant : 
https://learning.apcomm.fr/wp-content/uploads/2020/09/echange-famille-version-courte.mp4

Rappelons pourquoi il est si difficile de se détourner des écrans ? La réponse réside dans la neurobiologie. Le circuit de la récompense, notamment le système dopaminergique, joue un rôle clé dans le comportement d’addiction. Lorsque nous recevons une notification, gagnons une partie ou recevons des “likes” sur les réseaux sociaux, notre cerveau libère de la dopamine, ce qui nous procure une sensation de plaisir. Cette réaction renforce le comportement et crée une boucle de rétroaction : plus nous utilisons l’appareil, plus nous voulons continuer à l’utiliser.

Il est vital d’expliquer aux adolescents comment les applications et les jeux exploitent ce circuit pour les inciter à rester connectés. C’est en comprenant ces mécanismes que les jeunes peuvent apprendre à les reconnaître et à résister à l’impulsion de vérifier constamment leur téléphone ou de jouer à des jeux sans fin.

La maturation cérébrale : un concept clé

Les adolescents doivent comprendre que leur cerveau est encore en développement, en particulier la fonction d’inhibition, ce qui peut rendre difficile l’arrêt volontaire d’une activité numérique. Des tests comme le “Test du Scoop” peuvent aider à mettre en lumière ces aspects de leur psychologie.

test de stroop


1- lire le plus vite possible
2- Enoncer la couleur que l’on voit le plus vite possible

Conclusion : nous sommes beaucoup moins rapide la seconde fois, car nous devons activer notre inhibition de la lecture (je m’empêche de lire le mot) pour ne voir que la couleur. Imaginez la difficulté que les ados vont ressentir à faire cet exercice quand leur cerveau n’est pas encore totalement mature.

Conscientisation du temps d'écrans

Une prise de conscience du temps passé devant les écrans est essentielle. Nous pouvons proposer aux jeunes de compléter pendant une semaine un tableau répertoriant l’ensemble des écrans (TV, ordinateur, console de jeux, tablette, portable) et sur lequel il notera ses temps de connexion. Ensuite, il peut venir comparer les résultats de la colonne “portable” avec des outils comme “Temps d’écran” sur iPhone ou “Family Time” sur Android. Ce peut être un premier pas vers la modération.

Quels sont les meilleurs applications de contrôle parental ?

Certains logiciels de contrôle parental se démarquent par leur efficacité et leur facilité d’utilisation. Des programmes tels que “Qustodio”, “Net Nanny” ou Norton Family Premier” offrent une gamme de fonctionnalités qui permettent de filtrer le contenu, de surveiller l’utilisation des réseaux sociaux, de bloquer des applications ou encore de suivre la localisation. Ces outils sont conçus pour s’adapter à différents systèmes d’exploitation et appareils, rendant leur intégration dans la vie numérique de la famille aussi fluide que possible. L’opérateur mobile du téléphone de votre enfant propose également des outils très pratiques.

Le cas de Théo

Un adolescent, Théo, trouvait les contrôles parentaux intrusifs et limitatifs. Ses parents, conscients de son besoin d’indépendance, ont travaillé avec lui pour mettre en place un contrôle parental de manière à ce que Théo puisse suivre son propre temps d’écran. Ils ont utilisé cela comme une opportunité éducative pour discuter de la gestion du temps et de la responsabilité personnelle. En le rendant partie intégrante du processus, Théo s’est senti respecté et plus enclin à suivre les directives convenues.

Si vous vous demandez : comment configurer le contrôle parental ? Nous vous recommandons d’aller sur le site e-enfance : https://e-enfance.org/informer/controle-parental/ Ils vous guident pour savoir quels outils choisir et surtout comment l’installer sur ordinateur, tablette ou smartphone.

Mais n’oublions pas que même le meilleur logiciel ne peut remplacer la nécessité d’instaurer un dialogue ouvert et de fixer des règles claires. Il est important de choisir un contrôle parental en fonction des besoins spécifiques de la famille et de l’utiliser comme un moyen d’accompagnement, pas comme un substitut à la présence parentale.

Le rôle incontournable du parent

Le cadre : Fondement de l'éducation

Le contrôle parental ne saurait se substituer à la présence et à l’action éducative des parents. Il est essentiel que ceux-ci établissent un cadre clair et cohérent et qu’ils veillent à son respect. C’est à travers cette structure que l’adolescent apprendra les règles essentielles et pourra s’orienter vers une plus grande autonomie.

Quelques stratégies pour aider nos ados

  1. Établir des temps d’écrans raisonnables: Convenez de limites de temps pour l’utilisation des appareils numériques et encouragez les activités hors ligne.
  1. Rôle modèle : Les parents doivent donner l’exemple en montrant un usage modéré et conscient des technologies.
  1. Activités alternatives: Encourager les hobbies et les activités qui n’impliquent pas d’écran, comme le sport, la lecture, ou l’art, peut aider à réduire la dépendance aux stimuli numériques.
  1. Zones sans écrans : Désigner certaines zones de la maison, comme les chambres à coucher ou la salle à manger, comme des espaces sans écran peut encourager la conversation et la connexion en famille.

Heure d’écran collective : Regarder un film ou jouer à un jeu vidéo ensemble peut être une activité de liaison, mais elle permet également aux parents d’observer et de discuter des contenus avec leurs enfants.

Les règles comme vecteurs de liberté

Faire comprendre à nos jeunes que les règles peuvent être synonymes de liberté est un défi, mais c’est une leçon précieuse. En apprenant à se limiter, par exemple en regardant un seul épisode de leur série favorite, ils gagnent en fait la liberté de profiter de leur temps de manière plus diversifiée et équilibrée.

dessin de l'équilibre

Un équilibre délicat à trouver

En définitive, il n’y a pas de “contrôle parental miracle”. La solution réside dans un équilibre subtil entre guidance, éducation et utilisation judicieuse des outils de contrôle parental. Il est impératif que nous, en tant que parents, nous engagions dans un dialogue constant avec nos adolescents pour naviguer ensemble dans cet écosystème numérique complexe et en constante évolution.

Comment éviter la Surenchère de cadeaux pour les enfants et les ados à Noël

Chers lecteurs,

 

Noël est là dans quelques semaines.

Nous aussi, nous aimons cette période de lumières, de chocolats chauds et de films de Noël. Mais soyons honnêtes : Noël apporte aussi son lot de soucis, résumés le plus souvent par un seul adjectif : TROP

A Noël, TROP souvent, on mange TROP, on boit TROP, on s’agite. Et se fatigue TROP, et les enfants ont parfois TROP de cadeaux.

Bien sûr, nous souhaitons remplir la maison de cadeaux pour faire plaisir aux enfants. Cela est encore plus important pour la famille éloignée qui ne les voit pas souvent. Grands-parents, oncles et tantes, cousins ou cousines profitent de cette occasion pour les gâter (et peut-être aussi parfois pour se venger gentiment de nous en offrant les cadeaux les plus bruyants).

Mais cette surenchère de cadeaux peut vite devenir oppressante, autant pour eux que pour nous. Alors voici quelques conseils pour offrir un Noël riche en sens, sans tomber dans l’accumulation :

noël et les cadeaux

Impliquons les enfants dans le choix de leurs cadeaux

Bien sûr, cela n’est pas valable quand les enfants croient encore au Père Noël. Mais la fameuse liste au Père Noël sert à cerner leurs souhaits.

Quand ils sont en âge, vous pouvez discuter avec vos enfants de ce qu’ils aimeraient vraiment recevoir. Cela évite les achats superflus et vous aide à mieux comprendre leurs véritables envies. Une liste de souhaits modérée leur permet de réfléchir sur ce qu’ils désirent vraiment et limite les attentes irréalistes. L’anticipation des cadeaux fait d’ailleurs aussi partie du plaisir de Noël.

Adoptons la règle d'un cadeau par catégorie et établissons un budget CADEAUX

Pour simplifier Noël, essayez la règle d’un cadeau par catégorie : dans les catalogues de jouets, il est tentant pour votre enfant de choisir plusieurs voitures ou poupées. Pour orienter son choix et lui apprendre à se restreindre un peu, définissez un nombre précis de cadeaux (4 par exemple) et indiquez leur catégorie : par exemple, un cadeau pour se vêtir, un pour lire, un pour s’amuser, et un à partager. Cette approche permet de réduire le nombre de cadeaux tout en offrant des présents utiles et significatifs. Par exemple, un livre captivant, un vêtement spécial, un jouet créatif et un jeu éducatif sont autant de choix qui enrichiront votre enfant sans l’inonder de cadeaux.

Partagez cette liste avec la famille proche. S’ils veulent choisir eux-mêmes le cadeau, demandez-leur de respecter au moins la catégorie concernée.

Établir un budget pour les cadeaux peut vous aider à éviter les excès financiers et à limiter les achats impulsifs. Impliquez vos enfants dans cette démarche en leur expliquant pourquoi il est important de respecter un budget. Cela leur apprend à gérer l’argent et leur montré que la modération a aussi sa place dans la fête.

Limitons l'influence des publicités et des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux et les publicités influencent fortement les attentes de nos enfants, surtout les ados. Expliquez-leur que tout ce qu’ils voient en ligne n’est pas nécessairement accessible ou même réaliste. Encouragez-les à cultiver un esprit critique face aux publicités et à réfléchir à la différence entre leurs besoins et leurs désirs. Cela les aide à développer une consommation plus responsable.

Créons des souvenirs plutôt que des montagnes de cadeaux

Le plus beau cadeau que vous pouvez offrir à vos enfants, ce sont des souvenirs. Plutôt que d’accumuler des objets, pourquoi ne pas privilégier des moments de qualité ? Pensez aux sorties en famille, aux ateliers créatifs, ou même à des abonnements pour des activités culturelles ou sportives. Ces expériences laisseront un impact bien plus durable que les objets qui finissent souvent oubliés au fond du placard. Les moments passés ensemble ont une valeur inestimable et contribuent à renforcer les liens familiaux.

Donnons la priorité au fait maison

Pourquoi ne pas consacrer du temps à fabriquer des cadeaux faits main en famille ? Cela peut être un album photo personnalisé, des décorations de Noël, ou même un gâteau préparé ensemble. Ces cadeaux ont une valeur sentimentale bien plus grande et deviennent souvent de vrais trésors. En plus, c’est l’occasion de passer un moment créatif ensemble, tout en montrant à vos enfants que l’attention compte plus que le prix.

Cela permet d’ailleurs de faire participer rapidement vos enfants à la véritable valeur de Noël : le PARTAGE, le fait de recevoir et de donner. Ils pourront ainsi eux-aussi offrir des cadeaux.

cadeau fait maison

Gerons la demande des ados qui préfèrent de l'argent

Il est courant, en grandissant, que les ados préfèrent recevoir de l’argent plutôt que des cadeaux matériels. Cette demande peut parfois frustrer la famille, qui souhaite offrir quelque chose de plus tangible et personnalisé. Alors, comment trouver un compromis ? Une solution peut être de leur offrir une partie en argent et une partie en cadeau. Par exemple, un montant d’argent pour leurs projets ou leurs envies personnelles et un cadeau symbolique ou personnalisé de la part de la famille. Cela permet de respecter leur besoin d’autonomie tout en gardant un aspect familial et attentionné.


Vous pouvez également proposer de contribuer à un projet spécifique qui leur tient à cœur (comme un voyage, des cours particuliers, un objet qu’ils désirent vraiment), ce qui donne un sens à l’argent offert et montre votre soutien à leurs aspirations.

Soyons à fond sur les traditions familiales.

Noël est aussi une merveilleuse occasion de créer des traditions familiales qui donnent du sens aux fêtes : décorez le sapin en dansant sur la playlist des chansons de Noel, le marathon de films de Noel, le temps donné à une association, le calendrier de l’avant …   Ces traditions renforcent les liens et rappellent que Noël est avant tout une fête de partage et de générosité, et non un marathon d’achats.


Noël n’a pas besoin d’être une course effrénée pour accumuler des objets. Noël prend tout son sens quand il redevient avant tout un moment privilégié. C’est l’occasion de transmettre à nos enfants des valeurs importantes, d’enseigner la modération et de profiter pleinement de ce moment de bonheur en famille. Nous espérons que vous en profiterez agréablement cette année.

Faut-il faire croire au Père Noël, Petite Souris et Autres Cloches à nos enfants ?

Salut à vous tous ! Aujourd’hui, nous allons plonger dans le monde magique des traditions d’enfance comme le Père Noël, la Petite Souris et autres cloches de Pâques. Faut-il encourager ces croyances chez nos enfants ? Voici quelques réflexions à découvrir ensemble.

dessin de noël

Faut-il faire croire au père Noël à nos enfants ?

Cela dépend des valeurs et de la culture de chaque famille. Certains parents valorisent la tradition et la magie de l’histoire du Père Noël comme une partie enchantée de l’enfance. Cela peut encourager la créativité et le sens du merveilleux. D’autres peuvent privilégier l’honnêteté et la transparence, et choisissent d’expliquer à leurs enfants que le Père Noël est une belle histoire ou un symbole plutôt qu’une réalité.

 

En quoi consiste la légende du Père Noël et qu'est-ce que ça implique pour les parents ?

La légende veut que le Père Noël vive au pôle Nord, fabrique des jouets avec l’aide des lutins et les distribue à travers le monde en une nuit. Pour les parents, maintenir cette croyance implique souvent de déployer des efforts pour créer des signes de sa visite, comme manger les cookies laissés pour lui ou laisser des traces de suie de la cheminée. Cette implication parentale vise à renforcer la pensée magique chez l’enfant, ce qui est une étape normale de son développement cognitif.

La pensée magique est une phase naturelle du développement cognitif chez les jeunes enfants, généralement entre 2 et 7 ans, durant laquelle ils croient que leurs pensées ou souhaits peuvent influencer le monde réel. C’est une période où l’imaginaire et la réalité sont souvent indistincts dans l’esprit d’un enfant, ce qui permet à des croyances telles que le Père Noël de s’épanouir.

 

Quand les parents jouent le rôle du Père Noël, en laissant des cadeaux et en inventant des récits autour de sa visite, ils font plus que perpétuer une tradition festive. Ils nourrissent cette étape du développement cognitif, permettant aux enfants de développer leur imagination et leur capacité à conceptualiser des idées qui ne sont pas immédiatement tangibles ou logiques dans le monde adulte.

 

Cet encouragement de la pensée magique joue un rôle crucial dans le développement de la créativité. Les enfants apprennent à penser au-delà des limites du concret, à poser des “et si” et à explorer des mondes de possibilités infinies dans leur esprit. Cette capacité à imaginer un peut plus tard peut se traduire par la créativité dans la résolution de problèmes, l’art, l’écriture, et même dans des domaines scientifiques et mathématiques, où une pensée innovante est essentielle.

De plus, la pensée magique aide à développer l’empathie. En s’identifiant à des personnages imaginaires ou en attribuant des émotions et des intentions à des objets inanimés, les enfants apprennent à voir le monde du point de vue des autres et à comprendre que d’autres personnes ont des sentiments et des perspectives qui leur sont propres.

Enfin, les traditions autour du Père Noël peuvent renforcer le développement social. Les enfants partagent leurs croyances et leurs expériences avec leurs pairs, apprenant à échanger des idées, à raconter des histoires et à participer à des rituels communs qui sont importants pour les liens sociaux.

Il est important, cependant, que cette pensée magique soit équilibrée avec l’acquisition progressive d’une pensée rationnelle et critique. Au fur et à mesure que les enfants grandissent et que leur pensée devient plus logique et moins centrée sur eux-mêmes, les parents peuvent doucement les guider vers une compréhension plus réaliste du monde, tout en préservant leur capacité à rêver et à imaginer.

Qu'est-ce que la croyance dans la légende du Père Noël apporte aux enfants ?

La croyance dans le Père Noël permet aux enfants d’entrer dans un monde où l’imaginaire est roi. C’est un exercice sain pour le développement de leur capacité à imaginer et à rêver. De plus, cela leur donne un sens du mystère et de l’anticipation, qui sont des éléments clés de la joie de l’enfance

Alors pourquoi serait-ce un problème ?

Le problème potentiel vient du fait que certains enfants peuvent se sentir trahis lorsqu’ils découvrent la vérité. De plus, cela peut amener les enfants à se questionner sur d’autres croyances ou vérités transmises par leurs parents. Il est donc crucial que les parents soient prêts à gérer ces discussions avec sensibilité et compréhension.

Comment perpétuer cette légende sans avoir l'impression de mentir à ses enfants ?

On peut aborder le Père Noël comme un conte de fées ou une allégorie, sans insister sur sa réalité littérale. Les parents peuvent encourager les enfants à “jouer le jeu” et à apprécier l’histoire, tout en évitant de mentir directement ou de fournir trop de détails fabriqués qui pourraient s’avérer problématiques plus tard.

Il est surtout conseillé d’éviter d’utiliser la figure du Père Noël comme moyen de manipulation ou de chantage émotionnel (par exemple, en menaçant de prévenir le Père Noël d’un mauvais comportement). Cela peut semer des sentiments négatifs autour de Noël et même altérer la compréhension de l’enfant sur la morale et les récompenses.

Il est utile d’informer les proches de la manière dont vous souhaitez aborder le sujet du Père Noël avec votre enfant. Cela peut inclure la manière dont ils parlent du Père Noël ou des traditions qu’ils pratiquent en sa présence, pour maintenir une certaine cohérence.

Et le jour où  il faut avouer la vérité, qu'est-ce qu'on dit ?

Faire participer les plus grands à la magie pour les plus petits – leur permettre de se sentir grands et protecteurs à leur tour.

Dans chaque approche, l’important est de rester attentif aux réactions et aux besoins émotionnels des enfants, en les guidant avec amour et intégrité à travers les traditions familiales.

L’agressivité chez les enfants et les adolescents

L’agressivité chez les enfants et les adolescents est un sujet délicat qui soulève souvent des inquiétudes chez les parents. La frontière entre agressivité et violence est fine, mais importante à distinguer pour mieux comprendre ces comportements et savoir comment y réagir. Cet article vise à clarifier ces notions et à proposer des pistes pour gérer ces situations de manière bienveillante et éducative.

description enfant énervé

Les différences entre aggressivité et violence

La confusion entre agressivité et violence est fréquente, mais il est crucial de comprendre que ces termes ont des significations distinctes. L’agressivité est une réponse instinctive, souvent une réaction de défense face à une menace perçue. Elle se manifeste de façon spontanée et n’implique pas nécessairement une volonté de nuire. En effet, étymologiquement, le terme « agressivité » vient du latin *adgressere*, signifiant « aller vers », ce qui indique un besoin de contact ou d’interaction. C’est un comportement naturel et parfois nécessaire pour la survie, que l’on observe dans toute forme de vie, de la plante à l’humain.


En revanche, la violence, dont le mot dérive de *violare*, implique une intention de dominer ou de blesser. Elle est préméditée et s’accompagne souvent de réflexion et de calcul. Il est donc essentiel de ne pas confondre les disputes spontanées entre enfants avec des actes de violence, qui sont beaucoup plus graves et nécessitent une intervention différente.

L'aggressivité physique chez les tout-petits

L’agressivité physique est particulièrement courante chez les jeunes enfants. Des études, telles que celles menées par Richard Tremblay au Québec, montrent que la petite enfance, notamment autour de deux ou trois ans, est la période la plus agressive de l’enfance. Les gestes tels que mordre, pousser ou frapper sont souvent des réponses impulsives, non préméditées, et les enfants n’ont pas encore conscience de la douleur qu’ils peuvent infliger aux autres (voir l’excellent livre : l’aggressivité de 0 à 5 ans, ).


Ces comportements sont essentiellement exploratoires et liés au développement du cerveau, qui ne permet pas encore un contrôle total des pulsions ou des comportements. Il a donc besoin d’adultes pour lui expliquer avec fermeté mais douceur que ces comportements ne sont pas permis, tout en lui offrant des alternatives comme la parole ou la négociation. L’enfant apprend à travers ces gestes les limites de ce qui est acceptable socialement ou pas. C’est tout l’enjeu de l’éducation : nous apprendre à réguler peu à peu cette agressivité et à respecter les codes sociaux.


Mais si l’agressivité physique diminue peu à peu à partir de 4/ 5 ans, elle ne disparait jamais complément. Elle prend d’ailleurs plutôt une autre forme, l’agressivité verbale.

L'agressivité chez les adolescents

Comment réagir face à l'agressivité ?

Face à l’agressivité, qu’elle soit chez l’enfant ou chez l’adolescent, il est important de ne pas répondre par la violence ou par des sanctions sévères qui ne feront qu’amplifier le sentiment d’injustice et d’incompréhension. L’adulte doit poser des limites claires tout en encourageant l’expression des émotions par la parole. Il est également crucial de donner l’exemple en adoptant soi-même des comportements calmes et respectueux. S’il est normal que l’enfant ou l’ado soient parfois submergés, l’adulte se doit de conserver un calme relatif et de marquer clairement la limite. Avec un ado, tant que celui-ci se montre agressif, il sera souvent nécessaire de stopper l’échange et d’empêcher une escalade dans les propos. Lui dire « Je n’accepte pas tes propos et nous allons arrêter là la discussion avant de nous dire des choses regrettables » est un signe d’autorité.


De plus, il faut distinguer les gestes impulsifs, souvent révélateurs d’un malaise ou d’une frustration non exprimée, des comportements intentionnellement violents. Toute violence doit faire l’objet d’une condamnation ferme et immédiate de la part de l’adulte.

Avec l’adolescence, l’agressivité évolue. Alors que l’agressivité physique tend à diminuer, l’agressivité verbale prend le relais. L’adolescent, en pleine période de bouleversements émotionnels et hormonaux, maîtrise mal ses impulsions et peut avoir des comportements plus fréquents d’irritabilité ou d’insultes. Les conflits familiaux, les tensions à l’école ou dans les relations amicales peuvent exacerber ces réactions. Il est essentiel de comprendre que l’agressivité des adolescents n’est souvent qu’une manifestation temporaire du besoin de s’affirmer et de trouver sa place. Il peut se laisser entrainer malgré lui par son impulsivité.

illustration de l'écoute

En conclusion

L’agressivité fait partie intégrante du développement de l’enfant et de l’adolescent. Bien gérée, elle peut devenir une opportunité d’apprentissage et de socialisation. Il s’agit pour les parents de guider leurs enfants avec empathie, tout en posant des limites fermes mais justes, pour les aider à traverser ces périodes de turbulences émotionnelles.

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